La rédaction de Libération vous résume les principales actualités du jour sur le conflit au Proche-Orient. Le dernier point est à lire ici.
Trump veut faire de Gaza une «zone de liberté»
En marge de sa tournée au Moyen-Orient, le locataire de la Maison Blanche a affirmé ce jeudi que les Etats-Unis voulaient s’emparer de la bande de Gaza, ravagée par 19 mois de guerre entre Israël le Hamas à sa tête, et en faire une «zone de liberté». «J’ai des concepts pour Gaza qui je pense sont très bons», a encore déclaré le milliardaire républicain. «Je pense que je serais fier que les Etats-Unis l’aient, la prennent [Gaza]», pour en faire un tel espace, a-t-il ajouté.
Plus de cent morts à Gaza dans les dernières frappes
Les secours palestiniens ont recensé plus de 100 morts jeudi dans des bombardements israéliens dans la bande de Gaza dévastée et assiégée, où une ONG soutenue par les Etats-Unis dit se préparer à distribuer de l’aide humanitaire d’ici la fin du mois.
La plupart des victimes sont mortes dans le gouvernorat de Khan Younès, dans le sud du territoire palestinien, selon l’organisation de secouristes. Le 18 mars, l’armée israélienne a rompu une trêve de deux mois et repris son offensive à Gaza, s’y emparant de vastes secteurs et plongeant toujours plus le territoire dans une crise humanitaire profonde. Le Hamas a réagi jeudi en accusant «le criminel de guerre Netanyahu sape les efforts de médiation par une escalade militaire délibérée, ne montrant aucun égard envers ses captifs [les otages détenus à Gaza, ndlr] et mettant leur vie en danger»,
Trump menace le Yémen de «reprendre l’offensive» en cas d’attaque des Houthis
Alors qu’un cessez-le-feu a mis fin le 6 mai à des semaines de bombardements américains, le républicain a affirmé ce jeudi que Washington «trait[ait] avec les Houthis» avec «succès». Mais si une attaque «surven[ait] demain», l‘offensive reprendrait, a-t-il toutefois mis en garde. Donald Trump avait lui-même déclaré au début du mois l’arrêt des frappes contre ces rebelles islamistes, alliés du Hamas, qui forme un des groupes non-étatiques les plus puissants du Moyen-Orient, en affirmant que ces insurgés avaient accepté de ne plus bombarder les navires naviguant sur une voie essentielle pour le commerce mondial.
Quelques jours plus tôt, mercredi 14 mai, l‘armée israélienne a appelé à évacuer trois ports contrôlés par les houthis, après avoir annoncé l’interception d’un missile tiré par ces insurgés. En représailles à ces attaques de missiles et drones, l’armée de l’air israélienne a mené plusieurs frappes ces derniers mois contre des cibles des Houthis au Yémen, où elle a mis hors service l’aéroport de Sanaa et bombardé des stations électriques et des cimenteries le 6 mai.
Un accord sur le nucléaire iranien en passe d’être trouvé
Le président des Etats-Unis a assuré depuis Doha mercredi 14 mai que Washington et Téhéran sont en passe de trouver un accord sur le nucléaire iranien et que la république islamique en avait «en quelque sorte» accepté les termes. Lancés le 12 avril, les pourparlers visent à conclure un nouveau cadre pour empêcher l’Iran de se doter de l’arme atomique - volonté toujours niée par le pays. Mais l‘Iran s’est dit prêt à ne jamais fabriquer d’armes nucléaires, à se débarrasser de ses stocks d’uranium hautement enrichi, à n’enrichir l’uranium qu’aux niveaux nécessaires à un usage civil et à autoriser des inspecteurs internationaux à superviser le processus qu’à la condition que toutes les sanctions économiques américaines à son encontre soit levées immédiatement.
Mise à jour à 16h30 avec le bilan réévalué à Gaza.