Sombre semaine pour la démocratie en Turquie. Alors qu’Ankara use et abuse de son nouveau rôle d’arbitre du conflit russo-ukrainien, joué avec habileté mais sans résultats probants depuis le début de la guerre, le pays s’enfonce dans une dérive liberticide dont la condamnation à perpétuité et sans remise de peine du philanthrope et mécène Osman Kavala est le symbole.
Accusé d’avoir tenté de renverser le président Erdogan lors du coup d’Etat avorté de 2016 et placé en détention provisoire pendant quatre ans, le mécène turc a fait les frais d’une parodie de procès au cours duquel ont été convoqués, en guise de preuves, des billets d’avion ou une carte indiquant la localisation des colonies d’abeille en Turquie… Présentée comme étant une preuve de la volonté du mécène de redessiner les frontières du pays.
Virage géopolitique
Hasard du calendrier, le jour de sa condamnation coïncidait avec la venue, lundi, du secrétaire général des Nations Unies à Ankara