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Guerre

Nétanyahou ouvre la porte à de nouveaux pourparlers de trêve, un chef du Hezbollah tué par une frappe au Liban… Ce qu’il faut retenir du conflit Hamas-Israël ce vendredi 29 mars

L’essentiel des informations de ce vendredi 29 mars sur la guerre entre le Hamas et Israël.
Après une frappe aérienne sur le village de Khiam, au sud du Liban, près de la frontière avec Israël, le 23 mars. (Rabih Daher /AFP)
publié le 29 mars 2024 à 13h58
(mis à jour le 29 mars 2024 à 19h38)

Un responsable du Hezbollah tué par une frappe au Liban. L’homme était notamment «chargé de mener et de planifier des attaques contre des civils israéliens», selon Tsahal. Il a été tué. «Un peu plus tôt vendredi, un avion de l’armée de l’air israélienne a tiré et éliminé Ali Abdel Hassan Naïm, commandant adjoint de l’unité des roquettes et des missiles du Hezbollah, dans la région de Bazouriyé», a indiqué l’armée israélienne dans un communiqué. Vendredi, l’agence de presse officielle libanaise ANI a rapporté un «raid ciblé mené par un drone ennemi (israélien, ndlr) sur une voiture» à Bazouriyé, près de la ville côtière de Tyr, faisant état d’au moins un mort. S’exprimant sous couvert d’anonymat, une source militaire libanaise a précisé que la victime était «un important responsable du Hezbollah».

Depuis près de six mois, les violences opposent quotidiennement à la frontière israélo-libanaise l’armée israélienne au Hezbollah qui affirme vouloir soutenir le mouvement islamiste palestinien Hamas dans sa guerre contre Israël dans la bande de Gaza. Le mouvement armé pro-iranien vise des positions militaires et des localités proches de la frontière, et Israël riposte en bombardant de plus en plus en profondeur le territoire libanais, menant notamment des attaques ciblées contre des responsables du Hezbollah et du Hamas.

Benyamin Nétanyahou ouvre la porte à de nouvelles discussions pour une trêve. Le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou a donné ce vendredi son feu vert à de nouveaux pourparlers en vue d’une trêve à Gaza. Alors que les négociations indirectes entre le Hamas et Israël en vue d’une trêve semblaient dans l’impasse, le chef du gouvernement israélien a, selon son bureau, «approuvé un prochain cycle de négociations, dans les jours à venir, à Doha et au Caire […] pour aller de l’avant» après s’être entretenu avec les directeurs des services de renseignements, Mossad et Shin Bet.

Ces derniers mois, plusieurs sessions de négociations ont eu lieu via les médiateurs internationaux - Egypte, Qatar, Etats-Unis -, mais sans résultat, les protagonistes s’accusant mutuellement de les bloquer. Depuis le début de la guerre, une seule trêve a été instaurée pendant une semaine fin novembre. Elle avait permis la libération d’une centaine d’otages enlevés pendant l’attaque du 7 octobre en échange de prisonniers palestiniens incarcérés par Israël.

Israël dénonce un rapport de l’ONU mettant en garde contre une famine imminente à Gaza. Israël a dénoncé ce vendredi un rapport des Nations unies qui a mis en garde contre une famine imminente dans l’enclave palestinienne, affirmant que l’évaluation contenait des inexactitudes, des sources douteuses et des lacunes. Selon le rapport du Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire (IPC) publié la semaine dernière, un habitant sur deux dans le territoire palestinien connaît une situation alimentaire catastrophique, en particulier dans le nord de la bande de Gaza menacé de famine, des conclusions qui ont suscité l’inquiétude de la communauté internationale.

Israël «reconnaît les conséquences malheureuses de la guerre sur la population civile de Gaza», a déclaré l’organe du ministère israélien de la Défense qui coordonne les activités civiles de l’armée dans les territoires palestiniens (Cogat). Mais Israël ne s’occupe pas de la distribution de nourriture à Gaza, a-t-il ajouté, accusant des agences de l’ONU d’être incapables de gérer la quantité d’aide qui y arrive chaque jour. «A tout moment, des centaines de camions sont bloqués du côté gazaoui du point de passage de Kerem Shalom après avoir été entièrement traités par les autorités israéliennes», ajoute le Cogat. Le Cogat a également remis en question l’exactitude d’une ligne du rapport selon laquelle une moyenne quotidienne de 500 camions, dont 150 transportant de la nourriture, arrivaient à Gaza avant le début de la guerre le 7 octobre, contre 60 camions de nourriture après. «Avant la guerre, seuls 70 camions par jour en moyenne transportaient de la nourriture», a écrit le Cogat, sans fournir de source.

Les combats se poursuivent autour de l’hôpital Al-Shifa, bombardements à Rafah et Khan Younès. L’armée israélienne, qui accuse les combattants du Hamas de se cacher dans les hôpitaux, a dit poursuivre ce vendredi ses «opérations» dans et autour du complexe hospitalier Al-Shifa dans la ville de Gaza, affirmant y avoir «éliminé environ 200 terroristes» depuis le 18 mars. Elle a dit s’assurer de «prévenir toute atteinte aux civils, patients et équipes médicales».

Plus au sud à Khan Younès, plusieurs victimes d’un bombardement ont été transportées à l’Hôpital européen. «Un missile a été tiré, sans avertissement préalable, sur un bâtiment de quatre étages» qui abritait plus de 50 personnes, a raconté à l’AFP Ibrahim Amak, un déplacé. «Le monde entier garde les yeux fermés devant cette situation.» Dans la ville proche de Rafah, des dizaines d’hommes dégagent des blessés et des corps des décombres d’un bâtiment touché par une frappe. Selon le ministère de la Santé du Hamas, les frappes israéliennes ont fait 71 morts ces dernières 24 heures.