Alors que le cessez-le-feu se prolonge au Liban, l’idée de faire taire les armes ne prend pas le même chemin à Gaza. Dans un point presse à Jérusalem lundi 9 décembre, Benyamin Nétanyahou a écarté l’idée de cesser la guerre faite à l’enclave palestinienne dominée par le Hamas. «Si nous arrêtons la guerre maintenant, le Hamas se relèvera, se reconstruira et nous attaquera à nouveau, et c’est ce à quoi nous ne voulons pas revenir», a déclaré le Premier ministre, déterminé à détruire le mouvement terroriste responsable du massacre du 7 Octobre.

Une explosion s’est produite ce lundi 9 décembre au matin sans faire de victimes dans un immeuble de la ville de Yavné, au sud de Tel-Aviv, ont indiqué les secours israéliens, causée par un drone tiré par les rebelles houthis yéménites. Il y a eu «une explosion sur un balcon au quinzième et dernier étage à Yavné», indique le Maguen David Adom (MDA), équivalent israélien de la Croix-Rouge. Selon le MDA, les secouristes ont vu une «épaisse fumée s’élever du balcon» et des «destructions sur le balcon», mais «aucune victime n’a été trouvée» sur place.

C’est une première depuis l’attaque menée le 7 octobre 2023 : la police israélienne fait savoir ce lundi que trois Palestiniens capturés dans la bande de Gaza ont été inculpés pour «terrorisme». «Pour la première fois depuis le début de la guerre, des actes d’inculpation ont été déposés aujourd’hui devant un tribunal israélien contre des membres du Hamas de Gaza, accusés d’appartenance à une organisation terroriste et d’intentions de commettre des attaques en Israël contre des civils et les forces de sécurité», affirme la police.

Il s’agit des premières pertes dans les rangs de l’armée israélienne depuis l’entrée en vigueur le 27 novembre du cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais : Tsahal rapporte que sept soldats d’un même bataillon sont morts dimanche, sans autre détail. En vertu de l’accord de trêve conclu après plus d’un an d’hostilités transfrontalières et deux mois de guerre ouverte avec le Hezbollah, l’armée israélienne dispose désormais d’un peu moins de 50 jours pour se retirer progressivement du Liban.

L’avancée des troupes israéliennes en Syrie dans la zone tampon à la lisière de la partie du plateau du Golan occupée et annexée par Israël est «une mesure limitée et temporaire», a assuré lundi le ministre des Affaires étrangères israélien, Gideon Saar. Une mesure «prise pour des raisons de sécurité», a ajouté Gideon Saar lors d’une conférence de presse à Jérusalem.

Benyamin Nétanyahou avait annoncé dimanche avoir ordonné à l’armée de «prendre le contrôle» de cette zone tampon après la chute du président syrien Bachar al-Assad.

Mise à jour : à 17h29 avec le bilan rehaussé de 7 soldats morts.