Gaza. Il fait encore nuit noire. L’ombre d‘une fillette claudicante se détache des flammes d‘une école, transformée en refuge, tout juste bombardée par Tsahal – au moins 36 morts, dont 18 enfants, selon la chaîne Al Jazeera. Jérusalem. Le soleil brille déjà sur le Dôme du Rocher. Des ados gonflés par l’orgueil de l’extrême droite israélienne paradent en hurlant «mort aux Arabes» et «que vos villages brûlent» dans les rues de la vieille ville.
Parler d‘un lundi de contraste sonne comme un euphémisme. Malgré les appels grandissant à l’international pour faire taire les armes à Gaza, les bombardements se multiplient, toujours plus meurtriers. Et les nationalistes israéliens le célèbrent sans honte à l’occasion de leur «Journée de Jérusalem» – soit la «réunification» de la ville, depuis l’occupation de sa partie orientale en 1967.