Une sanction avec effet immédiat. Amnesty International suspend son antenne israélienne pour deux ans, selon une porte-parole de l’ONG citée dans un article du quotidien israélien Haaretz ce mercredi 8 janvier. Cette décision fait suite à plusieurs allégations de racisme anti-Palestiniens au sein de la section israélienne d’Amnesty et à des désaccords importants entre la direction de l’organisme et la section locale à propos des recherches et les conclusions publiées par l’ONG.
«Le conseil d’administration a pris cette décision en raison de preuves d’un racisme anti-palestinien endémique au sein d’Amnesty Israël, qui viole les principes fondamentaux des droits de l’homme et les valeurs d’Amnesty», a déclaré Maya Moussawi, responsable de l’information et des médias pour Amnesty International, dans un communiqué relayé par Haaretz.
Lire aussi
«Le conseil international a également pris en compte le fait qu’Amnesty Israël ne s’aligne pas pleinement sur les recherches et les positions d’Amnesty International, et qu’elle discrédite publiquement les recherches d’Amnesty, sapant ainsi les résultats d’enquêtes bien menées depuis plusieurs années», a poursuivi la représentante de l’ONG de défense des droits de l’Homme.
«Deux poids deux mesures»
Dans un rapport publié mi-décembre, Amnesty International a notamment accusé Israël de «commettre un génocide» contre les Palestiniens dans la bande de Gaza, appelant la communauté internationale à ne pas en être «complice». Une mise en cause rejetée avec force par le gouvernement israélien tout comme les Etats-Unis, qui ont exprimé leur opposition à cette conclusion du rapport, jugeant «infondées» les allégations de génocide.
Selon le journal Haaretz, des sources au sein d’Amnesty Israël et d’autres sections «ont accusé Amnesty International de traitement inéquitable et de deux poids deux mesures dans ses relations avec la section israélienne, et ce depuis des années».