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Proche-Orient

Un soldat israélien meurt après avoir été infecté par un champignon à Gaza

Des maladies se développent également dans l’enclave palestinienne, sous les bombes depuis près de trois mois. Un soldat israélien est mort, infecté par un champignon après un contact avec des eaux usées.
Dans la bande de Gaza, ce jeudi. ( Israeli Army/AFP)
publié le 28 décembre 2023 à 11h28

Dans la bande de Gaza, la situation humanitaire tous les jours un peu plus dramatique et les bombardements répétés de l’aviation israélienne ont éventré le territoire. Outre le ballet incessant des ambulances qui acheminent les blessés vers les hôpitaux bondés de Gaza, la guerre entre le Hamas et Israël profite aussi à la recrudescence des maladies. Des pathologies qui touchent les Gazaouis mais aussi les soldats israéliens. Mercredi 27 décembre, un soldat de Tsahal est mort alors qu’il était infecté par un champignon présent dans les eaux usées de l’enclave palestinienne.

Selon le professeur Cyrille Cohen, directeur du laboratoire d’immunothérapie à l’université Bar-Ilan, non loin de Tel-Aviv, et cité par France Info, le fusarium ou l’aspergillus est l’un des deux champignons qui a sans doute tué ce soldat israélien. «On parle d’une infection lors de contact avec des eaux usées, des égouts ou de la boue à proximité des eaux usées. Quelquefois avec des plaies ouvertes, elles peuvent être infectées. A ce moment-là, ce champignon peut pénétrer et se multiplier», précise le professeur. Avant d’ajouter : «Et ce champignon peut détruire aussi bien les voies respiratoires que différents organes et neutraliser aussi le système immunitaire.»

Pour lutter contre cette infection, non-contagieuse, à ce champignon, un traitement existe. Or dans le cas du soldat de Tsahal, par ailleurs gravement blessé au combat, cela n’a pas fonctionné. «Non seulement les traitements n’ont pas marché, mais on a essayé aussi certains traitements expérimentaux et malheureusement, il n’y a pas eu de possibilité de sauver la vie de ce soldat qui était aussi blessé gravement», raconte le professeur Cyrille Cohen. Une dizaine d’autres militaires souffriraient de la même infection, mais l’armée israélienne se refuse à tout commentaire pour l’heure, au risque de créer une psychose auprès des familles des soldats israéliens.

Mercredi 27 décembre, le chef de l’OMS a une nouvelle fois lancé l’alerte rappelant que la population de Gaza est en «grand danger» : 21 des 36 hôpitaux de la bande de Gaza ne fonctionnent plus du tout tandis que la famine continue de s’étendre. Dans certaines localités, l’accès à l’eau potable est devenu impossible.