Avant, c’était tous contre Israël. A présent, c’est tous contre l’Iran. Les Emirats arabes unis, Bahreïn, le Maroc, Les ministres des Affaires étrangères de quatre pays arabes – Emirats arabes unis, Bahreïn, Maroc et Egypte – sont arrivés dimanche en Israël pour un sommet inédit, en présence du secrétaire d’Etat américain. «Inimaginable il y a encore quelques années», selon les mots d’Antony Blinken, cette rencontre montre que les accords d’Abraham, négociés sous Donald Trump et Benyamin Nétanyahou, ont survécu au départ de leurs parrains. «La normalisation avec Israël est la nouvelle normalité», a déclaré dimanche Blinken, à l’issue d’un entretien bilatéral avec son homologue israélien, Yaïr Lapid.
«L’enjeu principal de ce sommet, qui se poursuit ce lundi à Sde Boker, dans le désert du Néguev, «c’est de parler, pas forcément d’une voix unique, mais au moins coordonnée, sur l’Iran», estime Gil Murciano, directeur de l’institut de relations internationales israélien Mitvim. La République islamique continue d’être à l’offensive dans la région. Elle détient une capacité de nuisance, sinon de projection, du Liban à la Syrie, avec l’Irak et le Yémen. Depuis ce dernier pays, les Houthis, alliés des Iraniens, ont frappé vendredi un dépôt de pétrole en Arabie saoudite.