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Six morts dans un attentat à Jérusalem, ultimatum contre le Hamas, pression de l’Espagne sur Israël… L’actu du conflit au Proche-Orient ce lundi 8 septembre

L’essentiel des informations du jour sur la guerre entre le Hamas et Israël.

Publié le 08/09/2025 à 9h51, mis à jour le 08/09/2025 à 13h31
La police israélienne sur les lieux d'une fusillade à Jérusalem, le 8 septembre. (Mahmoud Illean/AP)

La rédaction de Libération résume les principales actualités du jour sur le conflit au Proche-Orient. Le point précédent est à lire ici.

Un attentat à Jérusalem-Est tue six personnes

Des assaillants ont ouvert le feu sur un arrêt de bus à l’entrée du quartier de Ramot, dans Jérusalem-Est, ce lundi matin. L’attaque a fait six morts : les secours ont d’abord constaté le décès d’un «homme d’environ 50 ans» et trois autres «dans la trentaine». Les morts d’une femme et d’un autre homme ont été annoncées plus tard par des hôpitaux de la ville. Huit autres personnes ont été blessées selon le Magen David Adom dont cinq grièvement.

Les tireurs ont été «neutralisés», a fait savoir la police d’Israël, sans donner davantage de précision sur leur état de santé. Le mouvement islamiste Hamas a de son côté salué l’attaque, en affirmant que les auteurs étaient des Palestiniens.

Emmanuel Macron a dit «condamner avec la plus grande fermeté cet attentat», défendant aussi «une solution politique» contre la «spirale de la violence». Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres a condamné «fermement» l’attaque «terroriste».

Trump et Israël lancent un dernier avertissement au Hamas

Le président américain a affirmé dimanche soir avoir envoyé un «dernier avertissement» au Hamas pour un retour des otages israéliens détenus dans la bande de Gaza depuis le 7 Octobre. «Les Israéliens ont accepté mes conditions. Il est temps pour le Hamas d’accepter également. J’ai averti le Hamas des conséquences en cas de refus», a menacé Donald Trump sur son réseau Truth Social.

L’Etat hébreu a également lancé ce lundi matin un ultimatum dans le même sens au mouvement islamiste, ajoutant que Tsahal «se prépare à étendre ses manœuvres pour conquérir Gaza». En réponse, le Hamas a assuré être «disponible» pour «s’asseoir immédiatement à la table des négociations.

Nétanyahou appelle la population de la ville de Gaza à «partir»

Le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, a appelé ce lundi en début de soirée les habitants de la ville de Gaza à évacuer ce principal centre urbain du territoire palestinien, où l’armée intensifie son offensive. «En deux jours, nous avons détruit 50 tours terroristes, et ce n’est que le début de l’intensification des opérations terrestres dans la ville de Gaza. Je dis aux habitants : vous avez été prévenus, partez maintenant !», a lancé le chef du gouvernement israélien dans une vidéo. En début de soirée, l’armée israélienne a annoncé que quatre soldats avaient été tués au combat ce lundi dans le nord de la bande de Gaza.

Tsahal frappe des positions du Hezbollah au Liban, au moins cinq morts

Au moins cinq personnes ont été tuées ce lundi et cinq autres blessées dans des frappes israéliennes qui ont visé le nord-est du Liban, a déclaré le ministère libanais de la Santé. Sur X, le porte-parole arabophone de l’armée israélienne, Avichay Adraee, a déclaré que l’aviation israélienne avait visé «plusieurs sites du Hezbollah, dont des positions de la force Radwane», unité d’élite du mouvement soutenu par l’Iran. Le président libanais, Joseph Aoun, a de son côté «fermement condamné» ces «attaques». Il s’agit des premières frappes israéliennes depuis que le Liban a annoncé vendredi que son armée allait entamer l’application de son plan pour désarmer le Hezbollah, qui est sorti très affaibli d’une guerre contre Israël.

L’Espagne met la pression sur Israël

Le Premier ministre Pedro Sánchez a annoncé ce lundi une série de mesures «pour mettre fin au génocide à Gaza», dont un embargo sur les ventes d’armes vers Israël, ou l’interdiction d’accueillir dans les ports du pays des navires de carburant pour les soldats israéliens. Le gouvernement espagnol, une des voix européennes les plus critiques à l’égard de l’action israélienne à Gaza, «a décidé de franchir une nouvelle étape et de mettre en œuvre immédiatement neuf mesures supplémentaires pour mettre un terme au génocide à Gaza, pour poursuivre ses exécutants et pour soutenir la population palestinienne», a annoncé Pedro Sánchez dans une déclaration depuis le siège du gouvernement à Madrid.

En réaction, Israël a accusé l’Espagne de mener «une campagne antisémite» et a annoncé interdire l’entrée dans le pays à deux ministres, dont la vice-Première ministre espagnole.

Madrid a répliqué à ces «accusations calomnieuses envers l’Espagne et aux mesures inacceptables visant deux membres du gouvernement», en rappelant pour consultations son ambassadrice à Tel Aviv.

L’ONU dénonce la «rhétorique génocidaire» de dirigeants israéliens

«Je suis horrifié par l’utilisation sans détour d’une rhétorique génocidaire et la déshumanisation honteuse des Palestiniens par de hauts responsables israéliens», a lancé ce lundi le Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme, Volker Türk, à l’ouverture de la 60e session du Conseil des droits de l’homme des Nations unies à Genève. Il a appelé à «agir maintenant pour mettre fin au carnage», estimant que la communauté internationale «manque à son devoir».

Mise à jour : à 19 h 17, avec l’ajout des déclarations de Benyamin Nétanyahou, la mort de quatre soldats israéliens et les frappes sur le Liban.