Tsahal poursuit ses opérations autour d’hôpitaux à Gaza. D’intenses bombardements israéliens ont fait ce mercredi 27 mars des dizaines de morts à travers la bande de Gaza, assiégée et menacée de famine. Les opérations terrestres de l’armée israélienne se poursuivent pendant ce temps dans et aux abords de trois grands hôpitaux, accusés par Israël d’abriter des bases du Hamas. L’armée a annoncé mercredi continuer son opération commencée le 18 mars dans le grand complexe hospitalier al-Shifa de la ville de Gaza, dans le nord, affirmant avoir tué jusqu’à présent «des dizaines de terroristes», en avoir arrêté «des centaines» et avoir découvert des armes. Des centaines d’habitants ont fui le quartier depuis une semaine. Les opérations militaires continuent aussi à Khan Younès, dans le sud, dans le secteur de deux hôpitaux distants d’environ un kilomètre, Nasser et al-Amal.
Deif appelle les nations «arabes et musulmanes» à marcher «aujourd’hui et non demain» en direction de Jérusalem. Pour la première fois depuis le 7 octobre, le chef des Brigades Al-Qassam, Mohammed Deif s’est adressé dans un message audio aux «nations arabes et musulmanes». Le commandant en chef de la branche armée du Hamas a appelé les peuples «de la Jordanie à l’Egypte, d’Algérie à l’Irak, et du Pakistan à l’Indonésie à rejoindre le jihad pour libérer la Mosquée Al-Aqsa à Jérusalem». Le message bref, 35 secondes d’une voix posée, appelle les populations à marcher «aujourd’hui et non demain» en direction de Jérusalem, «malgré les régimes et les obstacles». Le chef jihadiste demande à tous de soutenir par tous les moyens, «avec vos corps et votre argent» le combat pour la libération d’Al-Aqsa.
Huit morts dans des échanges de tirs à la frontière israélo-libanaise. Le Hezbollah libanais a annoncé mercredi avoir tiré des roquettes sur le nord d’Israël, où les services de secours israéliens ont fait état d’un mort, en représailles à un bombardement imputé à l’armée israélienne qui a tué sept secouristes dans un village frontalier. Depuis près de six mois, les violences sont quotidiennes entre Tsahal et le Hezbollah, qui affirme vouloir soutenir son allié palestinien, le Hamas, dans sa guerre avec Israël dans la bande de Gaza. Mercredi matin, la formation islamiste libanaise a annoncé avoir lancé «des dizaines de roquettes sur Kyriat Shmona», dans le nord d’Israël, où un civil a été tué selon les secours israéliens.
L’ex-otage du Hamas Amit Soussana raconte pour la première fois les violences sexuelles subies en captivité. L’avocate israélienne de 40 ans, a été enlevée à son domicile du kibboutz de Kfar Aza le 7 octobre lors de l’attaque des commandos du Hamas dans le sud d’Israël. Dans une longue interview publiée mardi par le New York Times qui la présente comme la première Israélienne à parler publiquement des agressions sexuelles subies en captivité, elle donne de nombreux détails sur les violences sexuelles et humiliations subies pendant sa captivité. Amit Soussana raconte avoir été enlevée à son domicile, battue et traînée à Gaza par au moins dix hommes, dont certains armés.
Israël confirme avoir «éliminé» le numéro 2 de la branche armée du Hamas. Marwan Issa, «l’un des organisateurs du massacre du 7 octobre», a été «éliminé dans une frappe que nous avons menée il y a deux semaines», a annoncé le porte-parole de l’armée, le contre-amiral Daniel Hagari, dans une conférence de presse, confirmant une information diffusée par la Maison Blanche le 18 mars. Ce responsable de la branche armée du mouvement islamiste palestinien a été «éliminé dans une frappe complexe et précise de l’armée de l’air, sur la base de renseignements de l’armée et du Shin Beth», le renseignement intérieur, a-t-il ajouté. Il s’agit du responsable le plus haut placé dans le mouvement palestinien tué par l’armée israélienne à Gaza depuis le début de la guerre.
Mise à jour : à 21h30 avec le message audio de Mohammed Deif.