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Proche-Orient

Une flottille au large de Gaza demande la libération des otages

Une vingtaine de proches d’otages israéliens ont embarqué ce jeudi 7 août à bord de trois bateaux du port d’Ashkelon en Israël pour se rapprocher des captifs et exiger la fin de leur détention.
Le jeudi 7 août, au large d'Ashkelon, au sud d'Israël. (Leo Correa/AP)
publié le 7 août 2025 à 11h43
(mis à jour le 7 août 2025 à 13h27)

Une nouvelle flottille s’est rapprochée de Gaza, cette fois avec des vues différentes des deux précédentes. Après le Madleen en juin puis le Handala en juillet, des familles d’otages israéliens ont embarqué ce jeudi matin à bord de plusieurs bateaux, parés de drapeaux jaunes de la couleur de cette action symbolique, en direction de la côte de la bande de Gaza afin de se «rapprocher autant que possible de leurs» proches captifs du Hamas, selon un vidéaste de l’AFP à bord d’un des bateaux.

«Mayday ! Mayday ! Mayday ! Nous avons besoin de toute l’aide internationale pour secourir les otages», a lancé Yehuda Cohen, père d’un otage, l’un des membres de ce groupe d’une vingtaine de personnes partis à bord de trois bateaux du port israélien d’Ashkelon, à la frontière nord de la bande de Gaza, puis rejoints en mer par plusieurs autres embarcations. «Nous faisons tout notre possible pour vous sauver [les otages, ndlr]. Par mer, par terre, par tous les moyens possibles. Nous exigeons du gouvernement et du cabinet israéliens qu’ils ne sacrifient pas nos 50 proches sur l’autel de la guerre», a écrit ce jeudi dans un communiqué le Forum des familles d’otages.

Selon le communiqué, une fois arrivés au point le plus proche des côtes de Gaza, les familles ont crié : « Le temps presse (...). Nous avons vu les dernières photos des otages, nous avons vu qu’ils ne sont plus que peau et os, nous avons été témoins d’une Shoah en couleurs - et nous ne resterons pas les bras croisés. Nous exigeons dès maintenant un accord global qui leur permettra de rentrer chez eux». Prévue pour la matinée seulement, l’action s’est achevée en début d’après-midi ce jeudi a assuré à Libération Yéhuda Cohen.

Des vidéos, publiées en fin de semaine dernière par le Hamas et le Jihad islamique, exhibant deux otages israéliens affaiblis et décharnés ont ravivé dans l’opinion publique le débat sur l’urgence d’un accord permettant le retour des captifs. Selon un décompte de l’AFP, sur les 251 personnes enlevées le 7 octobre 2023, 49 restent retenues à Gaza, dont 27 déclarées mortes par l’armée israélienne.

Mis à jour à 12 h 45 avec le communiqué des familles.