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«Une menace de famine de masse» plane sur Gaza, des bombardements israéliens tuent plus de 100 Palestiniens dans la nuit… Ce qu’il faut retenir du conflit Hamas-Israël ce samedi 24 février

Guerre au Proche-Orientdossier
L’essentiel des informations sur la guerre entre le Hamas et Israël ce samedi 24 février.
Des Palestiniens tentent d'obtenir un peu de nourriture dans une école publique à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 19 février 2024. (Mohammed Abed/AFP)
publié le 24 février 2024 à 18h08

Les pourparlers en vue d’une trêve à Gaza se poursuivent à Paris. Depuis vendredi, de nouveaux efforts, les plus sérieux depuis plusieurs semaines, sont en cours à Paris pour faire cesser les combats dans l’enclave palestinienne et obtenir la libération des derniers otages retenus par le Hamas. Le chef du service de renseignement israélien, le Mossad, a rencontré des représentants qataris, égyptiens et américains. Une source citée par Reuters indique ce samedi 24 février qu’«il y a de premiers signes optimistes quant à la possibilité d’avancer vers le début d’une négociation sérieuse». Israël prévoit d’attaquer Rafah, une ville du sud de la bande de Gaza où sont réfugiés plus d’un million de Palestiniens, si aucun accord de trêve n’était conclu prochainement.

«Une menace de famine de masse» plane sur Gaza. Plus de quatre mois après le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste Hamas, la situation humanitaire ne cesse d’empirer dans le territoire palestinien. Les craintes d’une famine grandissent. Le bureau de coordination de l’aide humanitaire des Nations Unies (Ocha) a mis en garde ce samedi 24 février contre «une menace de famine de masse», faute d’approvisionnements suffisants en eau et nourriture. «Regardez, nous nous battons pour du riz», indique à l’AFP Ahmad Atef Safi, faisant la queue pour obtenir de la nourriture à Jabaliya, dans le nord de la bande de Gaza. L’aide humanitaire, dont l’entrée par le terminal de Rafah à l’extrême sud de Gaza est soumise au feu vert d’Israël, est toujours insuffisante et son acheminement vers le nord est difficile en raison des destructions et des combats.

De nouvelles frappes israéliennes font plus de 100 morts à Gaza. Avant l’aube, les bombardements israéliens ont coûté la vie à au moins 103 Palestiniens dans la bande de Gaza, a indiqué le ministère de la Santé du Hamas, qui fait quotidiennement état d’une centaine de morts dans ce petit territoire où Israël mène l’offensive la plus vaste de son histoire. L’armée israélienne a déclaré avoir tué des dizaines de militants et saisi des armes dans la bande de Gaza depuis jeudi. Ce samedi 24 février, le ministère de la Santé du Hamas a indiqué que 29 606 Palestiniens sont morts depuis le début de la guerre, le 7 octobre.

La maison du célèbre comédien palestinien Mahmoud Zuaiter visée par un tir. Dans le centre de la bande de Gaza, à Deir al-Balah, au moins 23 personnes ont été tuées et plus de 50 blessées dans une frappe ce samedi sur la maison du comédien Mahmoud Zuaiter, qui a aussi été blessé, a indiqué le ministère de la Santé du Hamas. Cette célèbre figure palestinienne est suivie par plus de 1,2 millions de personnes en ligne. De nombreux membres de sa famille sont morts des suites des bombardements. L’armée israélienne, qui n’a pas fait de commentaire, affirme faire de son mieux pour minimiser les dommages collatéraux, lorsqu’elle combat les membres du Hamas.

Aux césars, de timides discours en soutien à Gaza. Lors de la cérémonie de récompense du cinéma français, qui a eu lieu dans la nuit de vendredi à samedi, plusieurs acteurs et réalisateurs portaient sur leur costume un badge en soutien aux Palestiniens. Plusieurs d’entre eux, au moment de recevoir leur trophée, en ont profité pour glisser quelques mots au sujet de la catastrophe humanitaire qui se joue dans l’enclave palestinienne et ont appelé à un cessez-le-feu. La cinéaste tunisienne Kaouther Ben Hania, entre autres, a tenu à rappeler l’absurdité d’une époque où dire qu’il faut «arrêter de tuer des enfants devient une prise de position radicale».