Le 6 septembre, Aysenur Eygi, une militante américaine de 26 ans d’origine turque, participait pour la première fois à une manifestation en Cisjordanie, dans le village de Beita, près de Naplouse. Nerveuse, elle avait confié à ses camarades qu’elle espérait «protéger les Palestiniens» face à une violence croissante dans les territoires occupés par Israël. Ce jour-là, elle a été tuée par un tir israélien, et les détails entourant sa mort restent flous et contestés.
«Nous avions toutes les deux décidé de rester à l’écart de toute action», a déclaré Helen, une volontaire australienne d’une soixantaine d’années qui accompagnait Eygi tout au long de la journée. Pourtant, la prudence d’Eygi ne l’a pas protégée. Elle a été mortellement touchée à la tête, après des affrontements brefs suivant la prière du vendredi. Mardi 10 septembre, l’armée israélienne a déclaré qu’il était «très probable» qu’elle ait été atteinte «par accident» par l’un de ses soldats, précisant que l’incident s’était produit «lors d’une émeute violente» et que le tir visait «l’instigateur principal».
Grande liberté pour ouvrir le feu
Il se trouve qu’une enquête menée par The Washington Post révèle qu’Eygi a été abattue plus d’une demi-heure apr