Chaque jour, Libé sélectionne les actualités les plus importantes concernant la guerre entre le Hamas et Israël et le conflit au Proche-Orient.
Les combats et frappes se poursuivent à Gaza
L’armée israélienne a bombardé ce mercredi 26 juin la bande de Gaza, où des combats ont eu lieu à Rafah, dans le sud du territoire, près de la frontière égyptienne. Selon des témoins, des combats ont opposé des soldats israéliens au Hamas palestinien dans l’ouest de la ville, où l’armée israélienne a lancé le 7 mai une offensive terrestre. Mohammad al-Moughayyir, un responsable de la Défense civile à Gaza, dirigée par le Hamas, a déclaré que les sauveteurs avaient récupéré les corps de «15 martyrs de diverses zones de la ville de Rafah au cours des dernières heures». Le porte-parole de cette agence, Mahmoud Bassal, a quant à lui affirmé que les bombardements israéliens étaient moins intenses ce mercredi. «Seules quelques zones ont été ciblées et le reste des secteurs du territoire sont calmes» pour le moment, a-t-il dit.
Reportage
Dans le nord du territoire palestinien, dévasté par près de neuf mois de guerre, la Défense civile a également déclaré que trois enfants et une femme avaient été tués tôt dans la journée, dans une frappe israélienne sur une habitation à Beit Lahia. Des tirs de chars ont également été signalés dans la ville de Gaza.
Liban : une propagation de la guerre «potentiellement apocalyptique», selon l’ONU
Le chef des Affaires humanitaires de l’ONU, Martin Griffiths, a prévenu ce mercredi qu’une extension au Liban de la guerre livrée par Israël contre le Hamas dans la bande de Gaza serait «potentiellement apocalyptique». «Je vois cela comme l’étincelle qui mettra le feu aux poudres», a-t-il alerté à Genève, devant des journalistes. Les conséquences éventuelles sont «imprévisibles», a-t-il ajouté, précisant qu’un conflit impliquant le Liban «gagnera la Syrie… gagnera les autres» territoires de la région. Un tel conflit «aura évidemment des conséquences à Gaza, et […] un impact sur la Cisjordanie. […] C’est très alarmant», a-t-il poursuivi. Depuis que la guerre a éclaté à Gaza il y a neuf mois, «elle nous a montré un degré nouveau de tragédie et de cruauté», selon Martin Griffiths, craignant que «cela puisse n’être que le début». La guerre dans la bande de Gaza, déclenchée par une attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre, a entraîné des violences à la frontière nord d’Israël avec le Liban, où les échanges de tirs sont presque quotidiens entre le Hezbollah, un allié du mouvement islamiste palestinien, et l’armée israélienne.
Le numéro 2 du Vatican appelle le Hamas et Israël à accepter les «propositions de paix»
Le secrétaire d’Etat du Vatican, Pietro Parolin, numéro 2 du Saint-Siège, a appelé ce mercredi depuis Beyrouth les belligérants au Moyen-Orient à accepter les «propositions de paix», estimant que la région vivait «un moment grave». Le cardinal Parolin s’adressait à la presse à l’issue d’un entretien avec le Premier ministre libanais Najib Mikati, à l’heure où s’accroissent les craintes d’une guerre entre le Hezbollah et l’armée israélienne. «Le Moyen-Orient vit un moment grave. Le Saint-Siège […] demande que soient accueillies les propositions de paix, afin que cessent les armes de chaque côté, que les otages à Gaza soient relâchés, que les aides nécessaires arrivent sans obstacle à la population palestinienne», a-t-il déclaré. «Le Liban, le Moyen-Orient, le monde entier n’a certainement pas besoin d’une guerre», a-t-il ajouté.
Enquête
Le Premier ministre libanais a, de son côté, appelé à «ne pas lier la stabilité du Liban et ses intérêts à des conflits extrêmement compliqués et des guerres interminables». Mardi, les Etats-Unis ont averti qu’un conflit entre Israël et le Hezbollah pourrait déclencher une guerre régionale. Le 31 mai, le président américain Joe Biden avait présenté un plan de cessez-le-feu pour un arrêt des hostilités entre Israël et le Hamas palestinien dans la bande de Gaza, qui permettrait notamment selon lui de «mettre fin au conflit» à la frontière israélo-libanaise.
Erdogan accuse les pays occidentaux de «soutenir» une offensive israélienne au Liban
Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a accusé ce mercredi les pays occidentaux de «soutenir» une offensive israélienne au Liban contre le Hezbollah, soutien du mouvement islamiste palestinien du Hamas. «Il semble qu’Israël, qui a dévasté Gaza, jette désormais son dévolu sur le Liban. Nous voyons que les puissances occidentales soutiennent Israël en coulisse», a-t-il déclaré devant les députés de son parti au Parlement. «Les projets de Nétanyahou d’étendre la guerre à la région conduiront à un grand désastre», a-t-il ajouté en visant le Premier ministre israélien. Dimanche, ce dernier a affirmé qu’au terme de la «phase intense» de son offensive dans la bande de Gaza, l’armée israélienne sera «en mesure de redéployer certaines forces vers le Nord», près de la frontière avec le Liban, alimentant les craintes d’une extension du conflit. «Il est extrêmement grave et pathétique que des Etats qui parlent de liberté, de droits humains et de justice soient les captifs d’un malade mental comme Nétanyahou», a-t-il aussi tancé, appelant «les autres pays de la région à être solidaires du Liban».
Guerre à Gaza : le ministère de la Santé du Hamas annonce un nouveau bilan de 37 718 morts
Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas, mouvement islamiste qui dirige la bande de Gaza, a annoncé ce mercredi un nouveau bilan invérifiable de 37 718 morts dans le territoire palestinien depuis le début de la guerre avec Israël, il y a plus de huit mois. Au moins 60 personnes ont été tuées ces dernières 24 heures, a-t-il détaillé dans un communiqué, ajoutant que 86 377 personnes avaient été blessées dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre.