Une semaine après des raids similaires sur la capitale yéménite, Israël a mené une nouvelle opération aérienne ce dimanche 24 août contre des sites des rebelles houthis dans la capitale Sanaa. «Plusieurs frappes ont visé une station de la compagnie pétrolière rue al-Sittine» et une «centrale électrique» dans le sud de Sanaa, déjà bombardée par Israël il y a une semaine, a écrit la chaîne des rebelles soutenus par l’Iran, Al-Massirah, sur X.
Dans un bilan préliminaire, la télévision a fait état de «deux morts et 35 blessés dans l’attaque contre la station de la compagnie pétrolière». Une source de sécurité des Houthis a, elle, déclaré à l’AFP que l’attaque avait visé «le bâtiment de la Sécurité de la municipalité, dans le centre de Sanaa».
«Activités militaires»
En Israël, l’armée a déclaré dans un communiqué «avoir frappé des infrastructures militaires du régime terroriste houthi dans la région de Sanaa». Elle a cité les cibles : «un site militaire situé dans le palais présidentiel, les centrales électriques d’Assar et de Hezyaz, ainsi qu’un site de stockage de carburant, tous utilisés pour les activités militaires» des Houthis, d’après Tsahal.
Le ministère israélien de la Défense a diffusé une photo montrant le Premier ministre Benyamin Nétanyahou, le ministre de la Défense Israël Katz et le chef d’état-major, le lieutenant-général Herzi Halevi, suivant l’opération militaire au Yémen depuis un bunker de commandement.
Reportage
Affirmant agir en solidarité avec les Palestiniens de Gaza, en proie à la guerre entre Israël et le Hamas, les Houthis lancent régulièrement des attaques aux missiles et drones en direction du territoire israélien, mais la plupart sont interceptés. Vendredi soir, les Houthis ont tiré un missile en direction d’Israël, situé à quelque 1 800 km. Les autorités israéliennes ont estimé qu’il s’était «très probablement fragmenté en plein vol».
Outre les tirs contre Israël, les Houthis ont repris en juillet, après une pause de plusieurs mois, leurs attaques, lancées après le début de la guerre à Gaza au large du Yémen, contre les navires qu’ils accusent de liens avec Israël.
Israël a mené plusieurs frappes de représailles au Yémen, ciblant des régions sous contrôle des Houthis dans le pays en guerre depuis 2014, notamment des ports de l’ouest du pays et l’aéroport de Sanaa. «Les Houthis paieront cher pour chaque tentative de tir vers Israël», a déclaré il y a une semaine le ministre Israël Katz. «Nous imposons un blocus aérien et maritime qui leur fait très mal […]». En juin dernier, il avait déjà menacé les rebelles houthis d’un «blocus naval et aérien», sans aucune suite visible sur le terrain.