Le fantôme de l’ayatollah Khomeiny ne viendra plus hanter Neauphle-le-Château, cette petite bourgade de la banlieue parisienne où le fondateur de la république islamique d’Iran s’était exilé à la fin des années 70. A l’issue d’un long bras de fer entre la municipalité et des opposants au régime iranien, la maire de la ville a décidé de prendre un arrêté, le 26 janvier, interdisant tout affichage commémorant le séjour de l’imam sur la commune. Depuis le début de la révolte iranienne, le 16 septembre, des militants exigeaient que le panneau à son effigie soit retiré et que les cérémonies commémoratives soient interdites. C’est désormais chose faite : «Ce panneau fait l’apologie de l’ayatollah Khomeiny et de la république islamique d’Iran, et par voie de conséquence des nombreux crimes et atteintes aux droits humains qu’ils ont commis. Il porte atteinte à la dignité humaine», précise l’arrêté.
A première vue, Neauphle-le-Château ressemble pourtant à une bourgade française ordinaire. Les rues étroites, les vieilles résidences secondaires et les maisons à colombage du centre médiéval font le charme de cette commune des Yvelines, où vivent 3 200 personnes. Mais depuis quelques semaines, l’ombre de l’ayatollah Khomeiny, ancien Guide suprême d’Iran (1979-1989), planait