Un démenti virulent sert souvent à attirer davantage l’attention sur un fait passé quasi inaperçu. Le régime syrien vient de le confirmer en s’en prenant à la France pour avoir transmis au Parquet national antiterroriste (Pnat) des documents relatifs à de possibles crimes de guerre commis par les forces de Damas. L’annonce, faite par le Quai d’Orsay lors d’un point presse vendredi, veille du week-end du 15 août, concerne un massacre commis en 2013 dans le quartier de Tadamon, à Damas.
Le ministère indique avoir reçu «de très nombreuses photographies et vidéos, faisant état d’atrocités commises par les forces pro-régime. Plusieurs dizaines de civils auraient été tués lors de ces exactions». Alors qu’il n’avait pas réagi auparavant aux révélations sur le massacre de Tadamon, Damas a qualifié l’enregistrement de «fabrication de source inconnue, n’ayant aucune crédibilité». Le ministère syrien des Affaires étrangères a accusé par ailleurs «le gouvernement français d’être l’un des principaux responsables des crimes commis contre les Syriens».
Des images glaçantes du massacre de Tadamon avaient été diffusées pour la première fois, fin avril, par le quotidien britannique The Guardian et le New Li