Mercredi, Shireen Abu Akleh couvrait une opération de l’armée israélienne à Jénine, en Cisjordanie occupée, en compagnie d’un groupe d’autres journalistes palestiniens, lorsqu’ils ont été pris sous des tirs. Plusieurs vidéos, tournées par des journalistes ou des témoins de la scène montrent le corps inerte de la correspondante d’Al-Jezira, face contre terre. Sur celles-ci, on distingue clairement son gilet pare-balles marqué «Press» et le casque recouvrant sa tête. Elle aurait été atteinte au cou, derrière l’oreille – «délibérément ciblée par l’armée israélienne», clament quasi unanimement les médias arabes qui accusent Israël du meurtre de la journaliste. Dans son premier communiqué, la chaîne qatarie a déclaré «condamne [r] ce crime odieux, qui a pour objectif d’empêcher les médias de faire leur travail», et appelé la communauté internationale à «tenir pour responsables les forces d’occupation israéliennes pour avoir intentionnellement ciblé et tué Shireen», assurant que celle-ci aurait reçu une balle «au visage».
«La France exige qu’une enquête transparente s’engage dans les meilleurs délais pour faire toute la lumière sur les circonstances de ce drame», a déclaré la porte-parole du ministère français des Affaires étrangères. Le département d’Etat américain a lui aussi appelé par la voix de son porte-parole Ned Price à une enquête «immédiate et minutieuse», demandant que les coupables de la mort de la journaliste américano-palestin