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Interview

Paludisme : «Les phénomènes météorologiques extrêmes provoquent une recrudescence des cas»

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Le changement climatique est désormais une menace qui pèse sur la lutte mondiale contre la maladie, alerte Peter Sands, directeur exécutif du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme.

A Mukuli, au Kenya. L'Afrique porte 95 % de la charge de morbidité du paludisme. (Yasuyoshi Chiba /AFP)
Publié le 16/12/2023 à 16h01

En 2022, le nombre de cas de paludisme dans le monde a atteint 249 millions, soit cinq millions de plus que l’année précédente, et 20 millions supplémentaires par rapport à 2019, avant le début de la pandémie de Covid-19. Une hausse inquiétante liée à la perturbation des systèmes de santé et à la résistance aux insecticides, mais aussi au changement climatique, indique le rapport annuel de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) sur le paludisme. Le directeur exécutif du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, Peter Sands, appelle les dirigeants mondiaux à «redoubler d’efforts afin de débarrasser le monde de cette terrible maladie, l’une des plus anciennes au monde».

Comment expliquer la hausse des cas de paludisme entre 2021 et 2022 ?

Outre les perturbations causées par la pandémie de Covid-19, la riposte mondiale au paludisme s’est heurtée à un nombre croissant d’obstacles, comme la résistance aux médicaments et aux insecticides, les crises humanitaires, le manque de moyens, les répercussions du changement climatique et les retards pris dans la mise en œuvre des programmes, en particulier dans les pays où la charge de morbidité est élevée.

Pour la première fois cette année, le rapport inclut un chapitre consacré à l’interaction entre paludisme et changement climatique. En quoi ce dernier a un impact sur le nombre de cas ?

Les effets du chang