Tremblement de terre dans le milieu très opaque des grandes fortunes. Plus de cinq ans après les Panama papers, le consortium international des journalistes d’investigation (Icij) frappe encore, et plus fort. Abdallah II, Tony Blair ou encore Denis Sassou-Nguesso, la liste des dirigeants ou anciens dirigeants épinglés par les Pandora papers, la nouvelle enquête du consortium est longue et surtout planétaire. Les personnalités mises en cause sont issues de plus de 90 pays. Preuve que le système a la peau dure, et que la dissimulation des grandes fortunes derrière des sociétés anonymes offshore reste une pratique bien partagée dans les hautes sphères dirigeantes de nombreux pays.
En Europe, c’est probablement le nom de Tony Blair qui retient le plus l’attention. Selon le Monde, membre de l’Icij de même que Radio France et Cash investigation, l’ancien Premier ministre britannique et son épouse Cherie ont eu recours en 2017 à un montage offshore pour économiser 340 000 livres sterling (380 000 euros) de taxes sur l’achat d’une maison victorienne à 7,3 millions d’euros dans un quartier chic de Londres.
En près de trente ans, l’ancien locataire du 10, Downing Street devenu pr