Il a consacré sa vie à une lutte universelle dont il est devenu le symbole français. Robert Badinter s’est éteint ce vendredi à l’âge de 95 ans, un peu plus de 40 ans après avoir fait abolir la peine de mort dans l’Hexagone. Depuis, des dizaines de pays ont sauté le pas. Le dernier rapport d’Amnesty International sur la question, pour l’année 2022, en recense encore six qui l’ont aboli ou partiellement aboli. Mais dans les 53 pays qui l’autorisent encore, une vingtaine l’applique toujours, et les exécutions y ont connu une hausse significative et inquiétante.
Hausse au Moyen-Orient et en Afrique du Nord
L’organisation a recensé 883 exécutions durant 2022, soit une hausse de 53 % par rapport à 2021. En l’absence de données chiffrées pour certains pays comme la Chine, cette hausse est essentiellement le fait de pays du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord. L’organisation dénonce «un mépris cruel pour la vie humaine». Au premier rang des accusés : l’Iran, qui a multiplié les exécutions depuis les manifestatio