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Automobile

Plus de 2 700 véhicules encore concernés par les Airbags Takata défectueux en Guadeloupe

Le distributeur de la marque Toyota dans l’archipel affirme être en mesure de «répondre à la demande immédiatement» pour remplacer les coussins gonflables problématiques. Mais la campagne de rappel menée par l’entreprise peine à toucher tous les propriétaires impactés.
Module d'airbag fabriqué par le fabricant japonais Takata, le 19 février 2025. (Sébastien Bozon/AFP)
publié aujourd'hui à 9h17

Au lendemain de la confirmation d’un nouveau décès en Guadeloupe lié à un airbag Takata défectueux, sur un véhicule Toyota Hilux, le distributeur de la marque dans l’archipel a annoncé mardi 13 mai que plus de 2 700 véhicules étaient encore concernés.

La campagne de rappel est notre «priorité» a déclaré auprès de plusieurs médias Tristan de Reynal, directeur général de CARMO SAS, distributeur de la marque Toyota en Guadeloupe, précisant que «2 742 véhicules [étaient] encore concernés» sur le territoire guadeloupéen. S’agissant du «véhicule impliqué dans cet accident tragique», dont on ignorait encore s’il avait fait l’objet d’un rappel auprès de son propriétaire, le responsable a précisé qu’il avait « été importé par un autre canal, en dehors du réseau officiel de distribution», et a donc «[échappé] aux fichiers de traçabilité des distributeurs locaux».

Le scandale des airbags Takata secoue le secteur de l’automobile depuis 2014, forçant ces derniers mois à l’immobilisation de centaines de milliers de véhicules par de nombreux constructeurs pour changer ces équipements à l’origine de plus d’une dizaine de morts en France.

«96 propriétaires injoignables»

Concernant les modalités de rappel, Tristan de Reynal précise que «plusieurs courriers ont été envoyés aux propriétaires concernés» mais «qu’un nombre significatif de ces courriers ont été retournés avec la mention “N’habite pas à l’adresse indiquée”». A ce jour, «96 propriétaires sont injoignables, les adresses connues dans le Siv [Système d’immatriculation des véhicules, ndlr] n’étant pas correctes, ou les courriers n’étant pas récupérés par les destinataires».

Le directeur général du distributeur de la marque Toyota en Guadeloupe affirme qu’avec «1 823 airbags en stocks», il est «en mesure de répondre à la demande immédiatement» et a «les moyens de changer tous les airbags restants». L’entreprise a en outre annoncé la tenue d’une conférence de presse le 3 juin afin de «toucher le maximum de propriétaires» encore concernés.

Jusqu’à l’annonce lundi d’une nouvelle victime liée à ces airbags Takata, le ministère des Transports recensait 29 accidents ayant provoqué 11 décès outre-mer et un en métropole. A cause d’un gaz qui vieillit mal, les airbags Takata défaillants risquent d’exploser en projetant des pièces au visage des conducteurs. Leur dégradation est accélérée sous les climats chauds et humides.