Menu
Libération
Analyse

Politique migratoire : en Italie, Giorgia Meloni forcée de lâcher du lest

Article réservé aux abonnés
Elue sur un programme radicalement anti-immigration, la présidente du Conseil italien a dû se montrer plus souple face aux besoins en main-d’œuvre de son pays.
La présidente du Conseil italien, Giorgia Meloni, à Rome samedi 16 décembre. (Guglielmo Mangiapane /Reuters)
par Eric Jozsef, correspondant à Rome
publié le 19 décembre 2023 à 6h45

«Je suis prête à donner une vraie réponse, définitive, à ce problème» de l’immigration. Devant ses partisans réunis ce week-end à Rome pour la fête traditionnelle de son parti Fratelli d’Italia, Giorgia Meloni a réaffirmé que son objectif était de faire chuter drastiquement le nombre d’arrivées en Italie. Alors que 153 000 personnes ont débarqué sur les côtes italiennes depuis le début de l’année (contre 98 000 l’an passé sur la même période), la présidente du Conseil d’extrême droite qui promettait, lorsqu’elle était dans l’opposition, d’instaurer un blocus naval pour éviter le départ des bateaux depuis l’Afrique, se retrouve à devoir faire les comptes avec la réalité.

«Je sais bien que les résultats ne sont pas ceux qu’on attendait», a-t-elle admis, mais elle a assuré qu’elle se remettra à l’ouvrage. Et pour bien montrer sa détermination en matière de refoulements, celle qui, en 2014, proposait de laisser les migrants se noyer pour les empêcher de pénétrer en Italie, a fait monter à la tribune de la fête nationaliste le Premier ministre albanais,