Dire que l’audience qui va s’ouvrir ce mardi 20 février à Londres est lourde d’enjeux pour Julian Assange serait pour le moins un euphémisme. Deux jours durant, deux juges de la Haute Cour vont examiner l’ultime recours déposé par l’équipe de défense du fondateur de WikiLeaks contre son extradition vers les Etats-Unis, avalisée par la justice britannique au printemps 2022 et signée par Priti Patel, alors secrétaire d’Etat à l’Intérieur du gouvernement Johnson. La complexité procédurale du système judiciaire outre-Manche étant ce qu’elle est, l’ONG Reporters sans frontières (RSF), très active sur le sujet, décrit cette audience comme «le début de la fin de la procédure d’extradition».
A l’issue des débats ou à une date ultérieure – on ignore encore pour l’heure quand la décision sera rendue –, soit les deux juges accorderont à l’Australien le droit de faire valoir un ou plusieurs «moyens d’appel» jusque-là refusés, tel le risque de procès inéquitable sur le territoire américain ou l’«abus de procédure», et une nouvelle audience aura lieu, pour réexaminer le fond du dossier ; soit ils confirmeront la décision rendue par un premier magistrat en juin 2023, qui