Sur ses tribunes de campagne, Joe Biden citait Abraham Lincoln et ses poètes irlandais préférés. Kamala Harris, elle, invite sur scène sa grande alliée, la rappeuse Megan Thee Stallion, pour entonner le 30 juillet une version épurée de Girls in the hood devant 10 000 supporters en délire à Atlanta, avant l’arrivée triomphale, au son du Freedom de Beyoncé, de la candidate pour son premier meeting de campagne depuis son entrée en lice à peine deux semaines plus tôt. Donald Trump, amer de ne pouvoir remplir autant la même salle quatre jours plus tard, dans un Etat, la Géorgie, qu’il a perdu de 12 000 voix en 2020, grommelle que ce n’est pas du jeu, que les démocrates «sont venus pour un concert, alors qu’[il] appelle seulement à rendre l’Amérique grande à nouveau».
Mais le programme musical reflète avant tout la jeunesse inédite du public, un enth