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Assemblée générale

RDC : à la tribune de l’ONU, le président congolais confirme le départ «accéléré» des Casques bleus

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A New York, Félix Tshisekedi a exigé mercredi le départ dès décembre de la force de maintien de la paix sur place, demandant également des sanctions contre le Rwanda, accusé de soutenir un mouvement rebelle. Mais à quelques mois des élections, c’est la crise politique interne qui menace le pays.
Le président congolais, Félix Tshisekedi, à l'assemblée générale des Nations unies, mercredi. (Leonardo Munoz/AFP)
publié le 21 septembre 2023 à 14h56

Le diagnostic se voulait implacable : en république démocratique du Congo (RDC), «les missions de la paix déployées depuis 25 ans n’ont pas réussi à faire face aux conflits et rébellions armées», a martelé Félix Tshisekedi. Le président congolais était invité à s’exprimer mercredi devant l’Assemblée générale de l’ONU. Il en profitera pour exiger dans la foulée l’accélération du calendrier de retrait des casques bleus, «de décembre 2024 à décembre 2023». Soit au moment où auront lieu des élections générales, prévues le 20 décembre et pour lesquelles il remet son mandat en jeu.

«Après deux décennies de présence, il est temps pour notre pays de prendre son destin en main et de devenir le propre acteur de sa stabilité», a pourtant insisté le président congolais. Force pléthorique de plus de 13 000 militaires, à laquelle s’ajoutent des policiers et des observateurs civils, la Monusco fait l’objet depuis plus d’un an de critiques récurrentes de la part des autorités de Kinshasa. Et l’inaction des Casques bleus sur le terrain a effectivement engendré une réelle déception au sein de populations, souvent abandonnées face aux groupes armés. Il y a dix ans, on en comptait une quarantaine à l’est du pays, il y en aurait désormais plus de 200.

Vaste galaxie

Reste à savoir si la RDC est capable de devenir «le propre acteur de sa stabilité». Les forces armées congolaises (FARDC) peuvent-elles prendre la relève ? La veille de son allocution, lors d’un déjeuner de presse, organis