En ce 11 septembre, jour de la Diada, la fête nationale catalane, l’image était insolite : Salvador Illa présidant la cérémonie officielle dans le parc de la Ciutadella, à Barcelone, où était hissé un drapeau catalan sang et or de 50 mètres de haut. Une sortie très officielle avec un président régional socialiste côte à côte avec les leaders indépendantistes de Catalogne, tels que Jordi Turull ou Josep Rull. Sans accroc, en toute concorde.
Un an après son arrivée à la tête de l’exécutif de Catalogne – premier socialiste à occuper le poste depuis quarante ans –, ce dirigeant à l’allure à la fois sérieuse et contenue est devenu l’incarnation de la non-conflictualité. Fini la Catalogne brebis galeuse des 17 régions espagnoles, ce foyer d’un indépendantisme qui a failli briser l’Espagne en 2017. Pour Salvador Illa, ce sont ses mots, «le dialogue est le moteur de la démocratie». Le 2 septembre, il était le