L’appel lancé mardi depuis Genève par le porte-parole du Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU laissait présager des complications inhabituelles dans la fourniture d’aide humanitaire aux victimes du séisme de lundi, qui a déjà fait plus de 11 000 morts en Turquie et en Syrie : «Il est impératif que tout le monde considère cette situation pour ce qu’elle est, une crise humanitaire où des vies sont en jeu. S’il vous plaît, ne la politisez pas.» Car malgré l’ampleur et l’horreur de la catastrophe, les considérations diplomatiques et géopolitiques ne peuvent être ignorées dans les zones concernées. Ravagés par le séisme meurtrier, le sud de la Turquie et le nord de la Syrie se trouvaient déjà au carrefour de multiples crises et tensions, dans une région déchirée par douze années de conflit syrien.
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Dernière illustration de cette complexité, l’embarras de l’Union européenne, mercredi, après la demande d’aide présentée par le régim