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Libération
Catastrophe naturelle

Séismes en Turquie et en Syrie : le «pire désastre naturel en un siècle» selon l’OMS, plus de sept millions d’enfants affectés

Séismes en Turquie et en Syriedossier
Alors que le séisme a fait 35 000 morts à ce stade, des millions d’enfants résidant dans les zones touchées ont été affectées par la catastrophe. L’Unicef a déployé des travailleurs sociaux dans les hôpitaux en Turquie pour leur venir en aide.
Une peluche au milieu des décombres d'un immeuble qui s'est effondré à Kahramanmaras, le 12 février 2023. (Ozan Kose/AFP)
publié le 14 février 2023 à 13h10

Le bilan suite au séisme qui a dévasté le sud-est de la Turquie et le nord de la Syrie ne cesse de s’alourdir. A ce stade, 35 000 morts sont recensés. Des chiffres impressionnants, qui font de ce drame le «pire désastre naturel en un siècle» dans la région de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) Europe. «Et nous sommes toujours en train d’en mesurer l’ampleur», souligne encore le directeur de la branche européenne de l’organisation, Hans Kluge, au cours d’une conférence de presse.

L’Unicef craint que plusieurs milliers d’enfants n’aient perdu la vie, alors qu’ils sont plus de sept millions à avoir été affectés par le séisme dévastateur. «En Turquie, le nombre total d’enfants vivant dans les dix provinces touchées par les deux tremblements de terre s’élevait à 4,6 millions d’enfants. En Syrie, 2,5 millions d’enfants sont touchés», précise James Elder, un porte-parole de l’organisation, lors d’un point presse à Genève. «Les enfants et les familles ont désespérément besoin d’un soutien supplémentaire. De nombreux membres du personnel de nos organisations partenaires locales et des intervenants de première ligne ont été tués, blessés, déplacés, et leurs bureaux et équipements détruits.»

Déploiement de travailleurs sociaux

Toujours selon l’Unicef, des dizaines de milliers de familles, vivant à l’extérieur dans des zones ouvertes, sont exposées au froid. «Chaque jour, des informations font état d’un nombre croissant d’enfants souffrant d’hypothermie et d’infections respiratoires», déplore James Elder, soulignant que des familles dorment avec des enfants dans les rues, les centres commerciaux, les écoles, les mosquées, les gares routières et sous les ponts.

En Turquie, l’Unicef, en coordination avec le ministère de la Famille et des Services sociaux, a déployé des travailleurs sociaux dans les hôpitaux pour aider à identifier les enfants non accompagnés et séparés. En outre, l’organisation a lancé dix nouvelles lignes d’assistance téléphonique aux enfants non accompagnés et séparés. Parallèlement à ces efforts, l’Unicef travaille également avec ses partenaires pour fournir aux enfants touchés un soutien psychosocial.

Mardi, une délégation de l’ONU est par ailleurs entrée pour la première fois depuis le séisme dans les zones rebelles du nord-ouest de la Syrie, afin d’évaluer les besoins de ces régions durement affectées. La délégation est entrée par le poste-frontière de Bab al-Hawa avec la Turquie. «C’est en grande partie une mission d’évaluation», a indiqué Kenn Crossley, directeur du Programme Alimentaire Mondial en Syrie.