L’agenda 2023 de Bachar al-Assad pourrait bientôt être garni de rendez-vous diplomatiques comme il n’en a plus connu depuis des années. Et pas seulement avec les visites régulières à Damas de responsables iraniens ou russes, les deux fidèles parrains, sauveurs de son régime. Le statut de paria international du dictateur syrien est remis en cause çà et là, depuis qu’il a réimposé son pouvoir incontesté à la tête du pays, apparaissant comme le vainqueur de facto des années de guerre meurtrière contre son peuple révolté.
Editorial
Paradoxalement, la question de la réhabilitation du maître de Damas redevient d’actualité grâce à l’un de ses ennemis les plus acharnés depuis 2011, la Turquie de Recep Tayyip Erdogan. «La rancune et le ressentiment n’existent pas en politique», affirmait cet été le président turc, interrogé sur une éventuelle rencontre avec celui qu’il a longtemps traité de «meurtrier» et «criminel». En attendant la tenue hypothétique d’un tel sommet, un processus de normalisation entre Ankara et Damas a d’ores et déjà été entamé s