Depuis le 7 octobre, les échanges de tirs à la frontière israélo-libanaise entre Israël et le Hezbollah s’intensifient et s’installent sur la durée. Des affrontements qui ont déjà entraîné le déplacement de près de 80 000 civils libanais, selon un rapport de l’Organisation internationale pour les migrations de l’ONU paru le 4 janvier. Ziad Majed, professeur de relations internationales à l’Université américaine de Paris, rappelle que si la crainte de l’embrasement dans la région est une réalité, les pressions diplomatiques de part et d’autre permettent toutefois de «contenir l’escalade, avec des propositions avancées pour limiter la confrontation».
On assiste à une escalade progressive à la frontière libano-israélienne. Faut-il craindre une confrontation généralisée ?
Les signaux de danger se sont en effet multipliés récemment, alors que durant les deux premiers mois suivant le 7 octobre, les règles d’engagement entre Israël et le Hezbollah étaient mesurées. On ne voyait pas de volonté d’escalade et au contraire un souci de respect des frontières. Le Hezbollah se contentait de frapper dans la zone de Chebaa, considérée territoire libanais occupé par les Israéliens et ceux-là ne frappaient pas au-delà d’une zone d’engagement militaire de dix kilomètres à l’intérieur du Liban. Or trois développements récents indiquent un changement des règles du jeu. Israël a commencé à