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Interview

Thani Mohamed-Soilihi, ministre des Partenariats internationaux : sur l’aide au développement , «notre seule boussole doit être l’efficacité»

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Face au désengagement américain et à la situation budgétaire de la France, le ministre délégué chargé de l’aide en faveur des pays les plus vulnérables défend la nouvelle stratégie de l’exécutif.
Le ministre délégué à la Francophonie et aux Partenariats internationaux de la France, Thani Mohamed Soilihi, à Nantes, le 10 janvier 2025. (Loic Venance/AFP)
publié le 16 avril 2025 à 12h09

Finie «l’aide publique au développement», l’APD ! Désormais, il faudra parler de «partenariats internationaux». Ainsi en a décidé un conseil présidentiel début avril, consacré à la nouvelle stratégie française vis-à-vis des populations les plus vulnérables. Ce changement sémantique peut susciter quelques inquiétudes. Alors que les fonds consacrés à l’aide aux pays les plus pauvres ont subi le contrecoup des restrictions budgétaires depuis 2023. Après une hausse inédite depuis l’arrivée d’Emmanuel Macron à l’Elysée, passant alors de dix à quinze milliards d’euros consacrés à l’APD. Désormais, cette aide s’établit autour de treize milliards d’euros. Malgré cette baisse, Thani Mohamed-Soilihi, qui est depuis septembre ministre délégué en charge de la Solidarité internationale (transformée en «Partenariats internationaux»), défend le maintien d’un engagement français, malgré les attaques de l’extrême droite, les contraintes budgétaires et l’incitation au repli sur soi inspirée par la nouvelle politiqu