Les accès de colère et les problèmes d’alcool vont-ils faire de la superstar du cinéma allemand, Til Schweiger, le symbole de #MeToo en Allemagne ? Les révélations du magazine d’enquête Der Spiegel, qui a interrogé 50 personnes sur le caractère tyrannique de l’acteur, continuent de délier les langues sur les abus de pouvoir dans le monde de la culture et des médias en Allemagne.
Pour l’instant, il n’y a pas eu d’accusation d’agressions sexuelles contre l’acteur de 59 ans, révélé à l’international par le film Inglourious Basterds (2009) de Quentin Tarantino, mais on reproche à Til Schweiger d’avoir exigé d’une jeune figurante qu’elle se découvre la poitrine devant l’équipe de tournage alors qu’elle n’y avait pas été préparée et que la scène n’était par ailleurs pas destinée à la diffusion en raison des restrictions d’âge.
Til Schweiger est un acteur très influent. Superstar, il est aussi producteur. «Il peut lancer une carrière ou y mettre fin», résume Der Spiegel. Dans le monde du cinéma, on le surnomme «l’imperator». Il se permet d’insulter les gens sur les tournages. «Si elle n’est pas fraîche, je te démolis la tête», aurait-il crié à une employée chargée de lui chercher une bouteille de bière alors que l’alcool est strictement interdit sur les plateaux. «La dignité humaine est intangible, stipule l’article 1 de la