Tsahal mène de larges opérations autour de l’hôpital al-Shifa, dans la ville de Gaza, au nord. L’armée israélienne, qui accuse les combattants du Hamas de se cacher dans les hôpitaux, poursuit son opération lancée le 18 mars dans le complexe hospitalier al-Shifa de la ville de Gaza. L’armée a précisé avoir «éliminé environ 200 terroristes dans la zone de l’hôpital» al-Shifa depuis le début des opérations, d’après les informations d’un communiqué publié ce jeudi 28 mars. Des soldats israéliens ont essuyé des tirs «au cours de la dernière journée, depuis l’intérieur et l’extérieur du bâtiment abritant les urgences de l’hôpital», a-t-on ajouté de même source. L’armée a assuré avoir «évacué les civils, les patients et les équipes médicales vers des installations médicales alternatives mises en place par l’armée pour permettre la poursuite des traitements médicaux appropriés».
L’ONU dénonce les attaques israéliennes contre des civils au Liban, qui ont fait 11 morts. «Les événements tragiques des dernières 36 heures ont entraîné de nombreuses pertes en vies humaines et blessés dans le sud du Liban. Jusqu’à onze civils ont été tués en une seule journée, dont dix secouristes», a déploré le coordinateur de l’ONU pour le Liban, Imran Riza. Ce jeudi 28 mars, les Nations unies ont pointé du doigt des attaques «inacceptables». Depuis près de six mois, les violences sont quotidiennes entre Tsahal et le Hezbollah, qui affirme vouloir soutenir son allié palestinien, le Hamas, dans sa guerre avec Israël dans la bande de Gaza. Ce jeudi, le mouvement pro-iranien a annoncé avoir bombardé plusieurs localités dans le nord d’Israël, en riposte au «massacre» la veille à Naqoura et «à l’agression» contre le village de Tayr Harfa «et ses équipes médicales». Le Hezbollah libanais avait également annoncé mercredi avoir tiré des roquettes sur le nord d’Israël, où les services de secours israéliens ont fait état d’un mort.
A Khan Younès, les soldats israéliens combattent dans le secteur des hôpitaux Nasser et al-Amal. Tsahal a indiqué ce jeudi avoir «éliminé des dizaines de terroristes dans le secteur d’al-Amal» où ses troupes ont «trouvé des engins explosifs et des obus de mortier». Plus tôt cette semaine, le Croissant-Rouge palestinien avait confirmé que l’hôpital al-Amal avait «cessé de fonctionner complètement», après l’évacuation des civils qui s’y trouvaient.
Le président de l’Autorité palestinienne approuve un nouveau gouvernement. Mahmoud Abbas a validé jeudi la composition du gouvernement présenté par son nouveau Premier ministre, Mohammed Mustafa, par un décret officiel. Le 19e gouvernement palestinien devra prêter serment ce dimanche 31 mars, selon l’agence officielle Wafa. Ce renouvellement intervient alors que la communauté internationale presse le président d’entreprendre des réformes institutionnelles, notamment pour préparer l’après-guerre dans la bande de Gaza.
Israël rouvre la porte à des discussions avec Washington, sur fond de tensions avec son allié historique. Après l’abstention des Etats-Unis ce lundi 25 mars lors du vote d’une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU exigeant un cessez-le-feu à Gaza, Israël avait exprimé sa colère contre son allié. «Il s’agit d’un net recul par rapport à la position constante des Etats-Unis au Conseil de sécurité depuis le début de la guerre» le 7 octobre, avait alors déclaré le bureau de Benyamin Nétanyahou. Le gouvernement israélien avait ainsi annulé l’envoi d’une délégation à Washington pour discuter du projet d’offensive terrestre à Rafah. Mais ce mercredi 27 mars, un haut responsable américain a déclaré que les services du Premier ministre israélien avaient «fait savoir qu’ils aimeraient trouver une nouvelle date pour organiser la réunion consacrée à Rafah».
Parallèlement, le Qatar - qui joue le rôle de médiateur avec l’Egypte et les Etats-Unis - a assuré cette semaine la poursuite des négociations indirectes entre Israël et le Hamas visant à arracher une trêve de plusieurs semaines dans les combats, en parallèle d’un échange d’otages israéliens et de prisonniers palestiniens détenus par Israël.
La France fournira des fonds à l’UNRWA si les conditions requises sont remplies. La France versera cette année plus de 30 millions d’euros à l’office de l’ONU pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient afin de soutenir ses opérations dans un contexte de guerre dévastatrice à Gaza, a annoncé le ministère des Affaires étrangères à Paris ce jeudi 28 mars. A condition que «l’UNRWA remplisse ses missions dans un esprit dénué d’incitation à la haine et à la violence», a ajouté le porte-parole du ministère des affaires étrangères.