Son coup de force avait été salué par un concert de klaxons dans les rues du pays. Face à une triple crise économique, sanitaire et politique, le président tunisien, Kaïs Saïed, s’est octroyé les pleins pouvoirs exécutifs le 25 juillet. Il a aussi envoyé l’armée boucler l’Assemblée des représentants du peuple, dont les travaux ont été suspendus pour trente jours. Une annonce largement acclamée par la population, excédée par la classe politique tunisienne et notamment par le parti islamiste Ennahdha, membre de toutes les coalitions gouvernementales depuis dix ans. Le délai d’un mois venant d’expirer, le Président vient d’annoncer la reconduction de ces mesures. Asma Ghachem, professeure de droit public à la Faculté des sciences juridiques, politiques et sociales de Tunis et spécialiste du droit constitutionnel, revient sur la légalité des décisions du chef de l’Etat.
Cela fait plus d’un mois que Kaïs Saïed s’est octroyé tous les pouvoirs. Il assure qu’il respecte la Co