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Turquie : Abdullah Ocalan, icône kurde emprisonnée, appelle le PKK à déposer les armes et à se dissoudre

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En prison depuis 1999, le chef du PKK vivait dans l’isolement quasi total avant que l’Etat turc n’amorce une détente ces derniers mois. A 75 ans, celui qui conserve une aura très importante auprès des Kurdes appelle le groupe à déposer les armes et à se dissoudre.
A Istanbul en mars 2019, lors d'un rassemblement kurde. (Emrah Oprukcu/AFP)
par Killian Cogan, correspondant à Istanbul
publié le 27 février 2025 à 15h20

Une annonce historique suivie en direct par des centaines de journalistes et des millions de personnes à travers le monde. Après quatre décennies de violence, l’icône kurde Abdullah Ocalan, chef historique du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), a appelé jeudi le groupe à mettre fin à la lutte. «Tous les groupes doivent déposer les armes et le PKK doit se dissoudre», a-t-il indiqué dans une lettre lue en son nom par le parti prokurde DEM, dont une délégation l’avait rencontré dans la matinée sur l’île-prison d’Imrali, en mer de Marmara, où il est détenu à l’isolement depuis vingt-six ans.

Figure quasi mystique, Abdullah Ocalan, 75 ans, est autant vénéré qu’haï selon le côté des frontières, intellectuelles ou géographiques, où on se place. Peu de gens ont autant marqué la vie politique turque que le chef du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK). L’homme, dont les derniers portraits photo datent d’un quart de siècle, est incarcéré depuis 1999 sur l’île-prison d’Imrali. Depuis l’établissement dont il est presque l’unique détenu au large d’Istanbul, ses rares prises de parole sont transmises par ses