La contre-offensive ukrainienne ne sera pas une opération éclair. Elle ne bénéficie pas de l’effet de surprise de celle lancée en septembre dans le Nord-Est, à Kharkiv, où les troupes de Kyiv avaient pu percer les lignes russes et déferler en quelques semaines sur la région. Celle lancée le 4 juin était attendue, maintes fois annoncée. «Nous effectuerons des opérations offensives intelligentes, et pour cette raison, la contre-offensive prendra du temps, a déclaré jeudi le Premier ministre ukrainien, Denys Chmygal. Elle est composée de nombreuses opérations militaires, certaines sont offensives, d’autres sont défensives. Malheureusement, pendant notre préparation pour cette contre-offensive, les Russes se sont aussi préparés. Il y a tellement de champs de mines que cela ralentit beaucoup l’avancée des troupes.»
A Kyiv, comme dans les capitales occidentales qui soutiennent l’Ukraine, le ton a changé, pas encore pessimiste mais plus circonspect. «Les avancées sont plus lentes que prévu, a reconnu le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, mercredi 21 juin lors d’un entretien à la