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Espagne

Un an après les inondations à Valence, le très contesté président de la région démissionne

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Traité d’«assassin» par les proches des 229 victimes, la semaine dernière lors d’une cérémonie de funérailles nationales, Carlos Mazón a craqué, après douze mois de déni de sa responsabilité dans la tragédie. Son départ fragilise le PP, son parti de droite, qui l’a longtemps protégé.

Carlos Mazón, avec sa vice-présidente Susana Camarero, après l'annonce de sa démission le 3 novembre à Valence. (Jose Jordan/AFP)
ParFrançois Musseau
correspondant à Madrid
Publié le 03/11/2025 à 19h13

Dans la culture politique espagnole, les démissions de responsables sont plutôt rares. Même en cas d’importants scandales de corruption, de désinformation manifeste ou d’accidents dus à la gabegie. Mais là, c’était trop pour Carlos Mazón, le président de la région de Valence, qui n’a pu s’expliquer sur sa négligence lors de la pire «goutte froide» du siècle survenue en Espagne, avec un bilan de 229 morts, il y a exactement un an.

Ce lundi 3 novembre, en officialisant sa démission, l’élu conservateur a lâché, comme on se défait d’un poids porté trop longtemps : «Je n’en peux plus Tout en ajoutant que si cela n’avait tenu qu’à lui, il aurait abandonné son poste bien avant – une allusion probable au fait que le chef du Parti populaire (PP),