L’incendie a transformé le ciel nocturne en une toile de fumée et de flammes. L’hôpital Gandhi, l’un des principaux établissements de santé de Téhéran, a été la proie d’un gigantesque incendie, qui s’est déclaré ce jeudi, entre 18 et 19 heures locales. A la tombée de la nuit, l’immeuble de 25 étages était toujours en flammes, dévoré de fond en comble, surplombé d’une pleine lune couleur sang, ce qui ajoutait une atmosphère surréaliste et tragique à la scène déjà sinistre. L’origine de l’incendie n’a pas été précisée dans l’immédiat et aucune victime n’a été signalée pour l’heure.
Le quartier a rapidement été envahi par les services d’urgence, dont de nombreux pompiers et unités de police, qui ont bouclé la zone pour en interdire l’accès au public. Des infirmières fuyaient les lieux avaient les yeux remplis de larmes, inquiètes pour les nombreux patients handicapés qui seraient encore coincés à l’intérieur.
Contredisant ces craintes, un observateur affirmant avoir un lien de parenté avec le chef de l’hôpital a déclaré que le bâtiment avait été entièrement évacué. Le directeur de l’hôpital a confirmé que l’évacuation était en cours et qu’aucun patient n’avait été blessé dans l’immédiat. Les pompiers présents sur place ont expliqué que le feu avait pris dans les étages inférieurs avant de se propager rapidement vers le haut. L’extérieur du bâtiment, fait de matériaux composites, a probablement contribué à l’escalade rapide des flammes, ce qui soulève des inquiétudes quant au respect des normes de sécurité.
Les installations hôtelières les plus touchées
Cet incident fait écho au tragique incendie du bâtiment Plasco survenu il y a sept ans, et qui avait fait 22 morts. Les parallèles sont frappants : avertissements de sécurité ignorés, infrastructure d’intervention d’urgence inadéquate et équipement de lutte contre l’incendie obsolète, autant de problèmes systémiques. Le pompier Sohrab, présent sur le site, parle avec un humour grinçant des conditions périlleuses, soulignant les risques extrêmes auxquels sont confrontées les équipes d’urgence. Cette dernière catastrophe ne met pas seulement à l’épreuve les capacités d’intervention d’urgence de Téhéran, mais appelle également à une réévaluation sérieuse des protocoles de sécurité dans les bâtiments publics.
Vers 20 h 40, le porte-parole du service des incendies de Téhéran, Seyyed Jalal Maleki, a confirmé que l’incendie avait été circonscrit. «Le feu s’est déclaré dans la façade en matériau composite du bâtiment et s’est rapidement propagé», a-t-il confirmé, en soulignant que la partie est du bâtiment, qui abrite principalement les installations hôtelières, a été la plus touchée, réduisant ainsi le risque pour les patients. «Avec l’aide des secouristes et du personnel de l’hôpital, nous avons veillé à ce que tous les patients soient transférés en toute sécurité», a insisté le porte-parole, qui a indiqué que plus de 90 % de l’hôpital avait été fouillé à la recherche d’éventuels survivants. Et d’assurer : bien que les flammes aient été complètement éteintes, le personnel du service des incendies restera sur place pour terminer le désenfumage et procéder à une évaluation complète du site.