Une ancienne otage israélienne, qui faisait partie des 251 personnes enlevées par le Hamas le 7 octobre, a témoigné sur sa captivité ce mercredi 21 août. «Tous les soirs, je m’endormais en me disant que c’était peut-être la dernière nuit de ma vie», a déclaré Noa Argamani devant quelques journalistes au Japon, lors d’une visite avec son père. «Et jusqu’au moment où j’ai été (sauvée)… Je n’arrivais pas à croire que je pouvais encore survivre», a ajouté la jeune femme de 26 ans. «Que je sois encore ici assise avec vous maintenant, c’est un miracle.»

Noa Argamani, enlevée sur le site du festival de musique electro Nova, a été l’un des symboles des otages, les images la montrant à l’arrière d’une moto, implorant «Ne me tuez pas ! Ne me tuez pas !», ayant été largement diffusées. Cette vidéo montrait aussi son petit ami, Avinatan Or, un ingénieur, emmené séparément. Les forces spéciales israéliennes ont libéré la jeune femme le 8 juin, lors d’un raid dans le camp de réfugiés de Nuseirat, à Gaza, ainsi que trois autres personnes : Almog Meir Jan, 22 ans, Andrey Kozlov, 27 ans, et Shlomi Ziv, 41 ans.

En dix mois de conflit, c’est la première fois qu’un responsable de la formation du président palestinien, Mahmoud Abbas, est visé. Khalil Maqdah, un responsable des brigades des Martyrs d’Al-Aqsa – la branche militaire du Fatah – a été tué dans une frappe israélienne ce mercredi sur la ville de Saïda, dans le sud du Liban, ont annoncé un chef de l’organisation palestinienne et une source de sécurité libanaise. Dans une déclaration à la chaîne Al-Mayadeen, établie à Beyrouth, le chef des brigades des Martyrs d’Al-Aqsa, Mounir Maqdah, a confirmé que le raid avait visé son frère, Khalil Maqdah. Selon une source de sécurité libanaise, la frappe avait visé sa voiture, alors qu’il circulait près des camps palestiniens jouxtant Saïda. Sur place, un correspondant de l’AFP a aperçu une voiture en flammes, de laquelle des secouristes ont retiré un corps.

Mardi, le secrétaire d’Etat américain a exhorté le Hamas d’accepter la dernière proposition américaine de trêve pour la bande de Gaza, avertissant que cette proposition pourrait être la «dernière chance» de mettre un terme au conflit. «Le temps est compté» après plus de dix mois de guerre, a souligné Antony Blinken, qui était arrivé au Qatar mardi soir, pour pousser en faveur d’un accord entre Israël et le Hamas. «Chaque jour qui passe risque d’apporter plus de malheurs à de braves gens qui ne le méritent pas», a aussi déclaré à la presse le secrétaire d’Etat avant de quitter Doha, la capitale du Qatar, où il s’est entretenu avec le ministre d’Etat Mohammed ben Abdelaziz al-Khoulaifi. Et d’ajouter : «Il faut que cela se fasse, et cela doit se faire dans les jours qui viennent. Et nous ferons tout ce qui est possible pour que cela franchisse la ligne d’arrivée». En tournée avec les pays médiateurs, Blinken a aussi exprimé des divergences avec Israël, rejetant une occupation israélienne de «long terme» de Gaza.

Le ministère libanais de la Santé a annoncé ce mercredi que des frappes israéliennes avaient fait au moins un mort et 19 blessés dans l’est du pays. Selon le ministère, les frappes ont eu lieu vers minuit (23 heures, heure française) dans la plaine de la Bekaa, aux portes de la Syrie. Les autorités libanaises n’ont pas précisé si le mort et les blessés étaient des civils ou des combattants. La veille, le Hezbollah avait annoncé la mort de quatre de ses combattants dans des frappes israéliennes sur le village de Dhayra, dans le sud du Liban. En représailles, le mouvement chiite libanais a ensuite revendiqué des tirs de roquettes sur plusieurs positions militaires du nord d’Israël. Il a aussi annoncé avoir tiré plusieurs salves de roquettes et de drones contre des positions de l’armée israélienne sur le plateau du Golan occupé et annexé par Israël.

Mis à jour à 12h52 avec la frappe contre un dirigeant du Fatah au Liban.