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Amérique centrale

«Une farce judiciaire» : le Nicaragua entame une série de procès politiques

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Trois mois à peine après la réélection contestée du président Daniel Ortega, une quarantaine de personnes, sur les 170 prisonniers politiques incarcérés dans le pays, devraient être jugés, notamment pour «conspiration».
Mardi, Yader Parajón, 31 ans, a été une des premières victimes de la nouvelle frénésie répressive du régime sandiniste et encourt douze à quinze ans de prison. (Maynor Valenzuela/REUTERS)
publié le 4 février 2022 à 19h39

La répression des voix dissidentes se fait de plus en plus brutale au Nicaragua. Ce jeudi, au terme de procès qui se sont tenus presque à huis clos dans une prison de la capitale Managua, la justice a reconnu coupables de «conspiration» deux figures de l’opposition, l’ex-guérillera Dora María Téllez et le leader étudiant Lesther Alemán. Leur peine n’a pas encore été précisée, mais le parquet a requis quinze ans de prison contre la première, historienne et ancienne compagne d’armes du président Daniel Ortega, avec lequel elle a participé à la révolution sandiniste en 1979. Sur Twitter, le Centre nicaraguayen des droits humains a dénoncé une «farce judiciaire».

Ces condamnations s’inscrivent dans le cadre de la série de procès intentés depuis mardi contre des prisonniers politiques par l’administration de Daniel Ortega, réélu en novembre pour un quatrième mandat au terme d’une campagne faussée par de multiples violations des libertés publiques et l’arrestation de plusieurs candidats potentiels. L’opération