L’une des traditions russes les plus anciennes consiste à accueillir ses invités ou des étrangers avec du pain et du sel. Une coutume sur laquelle surfe volontiers le président russe Vladimir Poutine depuis le début de l’invasion de l’Ukraine, assénant que «les réfugiés ukrainiens sont très bien accueillis en Russie», avec du pain et du sel entre autres. Le 20 juin, la vice-Première ministre ukrainienne Iryna Verechtchouk affirmait, elle, que 1,2 million d’Ukrainiens avaient été «emmenés de force» en Russie, parmi lesquels 240 000 enfants. Un mois plus tard, l’agence de presse Tass estimait que 2,8 millions d’Ukrainiens étaient arrivés en Russie depuis le début de la guerre, dont 448 000 enfants. Le nombre exact de réfugiés demeure très incertain, au même titre que le caractère volontaire ou non de ces départs.
Le rapport publié par Human Rights Watch ce jeudi, intitulé «We Had No Choice - Filtration and the Crime of Forcibly Transferring Ukrainian Civilians to Russia», documente l’organisation de transferts massifs par les autorités russes vers la Russie ou les territoires séparatistes du Donbass, ainsi que la filtration f