Il nous reçoit au Palais Wilson, sur la rive du lac Léman à Genève, siège du Haut-Commissariat aux droits humains et qui fut, jusqu’en 1937, le siège de la Société des nations, ancêtre des Nations unies. Arrivé à mi-mandat après deux ans en poste, Volker Türk, Haut Commissaire aux Droits humains des Nations unies, s’alarme du «repli sur soi» des pays membres, réclame des outils plus efficaces pour que les actions des Nations unies ne soient plus freinées ou ignorées et lance un vibrant appel au courage et à la responsabilité des dirigeants internationaux face aux crises en cours dans le monde, notamment au Moyen-Orient.
Alors que la 79e Assemblée générale de l’ONU s’ouvre mardi 24 septembre à New York, son efficacité est régulièrement remise en question. Qu’en pensez-vous ?
Nous sommes à la croisée des chemins. Nous pouvons poursuivre sur la même route – celle d’une «nouvelle normalité» toxique – et marcher en somnambules vers un avenir dystopique. Ou nous pouvons nous réveiller et changer les choses pour le meilleur, pour l’humanité et la planète. Cette «nouvelle normalité» ne peut être une escalade militaire vicieuse et incessante avec des méthodes technologiques «avancées» de guerre, de contrôle et de répression de plus en plus horribles. La «nouvelle normalité» ne peut continuer à être une indifférence prolongée à l’égard du creusement des inégalités à l’intérieur et entre les Etats.
Cette année est un peu spéciale, puisque s’est tenu aussi le Sommet de l’aven