Taha al-Jumailly, 29 ans, ressortissant irakien, a été reconnu coupable, ce mardi, de «génocide», de «crime contre l’humanité ayant entraîné la mort», de «crimes de guerre» et de «complicité de crimes de guerre». A ce titre, il est condamné à l’emprisonnement à perpétuité par la haute cour régionale de Francfort. Un tournant historique dans la reconnaissance des crimes commis à l’encontre de la communauté yézidie, sous le «califat» autoproclamé du groupe jihadiste l’Etat islamique.
«C’est véritablement important. Le génocide est identifié, les critères du génocide sont remplis selon un lieu, des dates, et une population spécifiques», se félicite Martine Jacquin, présidente de Défenses sans frontières-avocats solidaires, une ONG ayant participé à diverses missions de soutien auprès des yézidis.
Compétence universelle
Plusieurs jihadistes ont déjà été condamnés par les tribunaux allemands, selon le concept juridique de «compétence universelle», qui permet de juger des accusés nés à l’étranger pour des crimes commis à l’étranger. En l’occurrence, Jennifer Wenisch, 30 ans, originaire de