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Histoire

Chirac, un justiciable ordinaire

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Mis en examen dans l'affaire des emplois fictifs de la mairie de Paris, l'ex-président avance une défense fragile.
publié le 22 novembre 2007 à 1h37

Toutes ces affaires «abradacabrantesques» devaient faire «pschittt.». Mais elles ont fini par rattraper Jacques Chirac. L'ancien président de la République usait de ces formules pour faire diversion et se soustraire à la justice du temps où il bénéficiait d'une immunité liée à sa fonction. Il a été mis en examen hier pour «détournements de fonds publics» dans le dossier des chargés de mission de la mairie de Paris. La juge Xavière Simeoni le lui a signifié au terme de trois heures d'audition au pôle financier du palais de justice de Paris, où il avait été convoqué comme n'importe quel citoyen ordinaire. Le juge Philibeaux de Nanterre, en charge des emplois fictifs du RPR, s'était, lui, personnellement déplacé en juin dans le bureau de Chirac pour l'entendre comme simple témoin assisté. L'ex-chef de l'Etat n'a hier en revanche été soumis à aucun contrôle judiciaire.

Jacques Chirac, qui attend l'avis du Conseil d'Etat pour bénéficier d'une déclaration d'utilité publique pour le financement de sa fondation, a accusé le coup. Son avocat, Me Veil, a eu beau tenter de minimiser la portée de cette première inculpation pour un ancien président de la République, elle a fait l'effet d'une bombe suscitant des tombereaux de réactions. Choqué d'être ainsi convoqué, l'ex-chef de l'Etat s'est attaché, dans le bureau de la juge, à démontrer sa bonne foi. «Il estime très naturel de s'exprimer pour rétablir la vérité et son honneur», indiquait son entourage. «Jam