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Histoire

Craquer (pour) l’iPhone

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Le nouveau bijou d’Apple sort jeudi en France, mais une petite troupe d’accros se l’est déjà procuré via les Etats-Unis. Et s’en sert clandestinement après avoir déverrouillé les sécurités de la firme américaine. On peut faire débloquer un iPhone à Barbès pour une trentaine d’euros.»Chez SFR
publié le 27 novembre 2007 à 1h43

Il y a deux façons de consommer l'iPhone : la voie normale et le hors-piste. Officiellement, l'iPhone sort en France jeudi et Orange en a l'exclusivité. On peut donc attendre sagement le 29 novembre pour franchir le seuil d'une boutique Orange et tout faire comme M. Steve Jobs, (le patron d'Apple) et M. Didier Lombard (le patron d'Orange) l'ont décidé. Ou alors, parce que la machine est décidément trop belle et que naviguer sur un iPhone est une expérience bluffante, se débrouiller pour l'acheter autrement et surtout le débrider. Combien sont-ils à tripoter, depuis plusieurs semaines, leur iPhone ? Combien d'abonnés à Bouygues, SFR ou même Orange utilisent ce joujou, de façon semi-clandestine, en consommant leur forfait habituel en dehors des sentiers balisés ? SFR en avoue «officiellement» 800, mais le chiffre de 4 000 circule en interne. Et comme les mordus de la firme à la pomme sont présents chez tous les opérateurs, on en compterait au bas mot, plus d'une dizaine de milliers.

La communauté des accros de l'iPhone s'est mobilisée très tôt. Dès le lendemain de la sortie de l'iPhone aux Etats-Unis, soit au début de l'été. Rétrospectivement, Cédric B., un des tout premiers «iPhoneurs» de France a eu très peur : «J'avais craqué 599 dollars pour l'iPhone et je ne savais rien en faire.» A cette époque, la petite troupe de hackers ne s'était pas encore ébranlée. Aujourd'hui, tuyaux et recettes s'échangent sur le Net. La quête du Graal iPhone, dans sa version