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Portrait

Olivier Besancenot Révolutionnaire, mais pas trop

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Alors que la LCR entame sa refondation dans un nouveau mouvement, le très populaire trotskiste n'entend pas en prendre la tête pour éviter le piège de la personnalisation.
publié le 24 janvier 2008 à 2h03

La gauche, c'est lui ? «A gauche, il n'y a plus que vous.» Cette phrase, Olivier Besancenot l'a beaucoup entendue à l'automne dans la bouche des cheminots en grève contre les régimes spéciaux, de salariés en lutte ou d'étudiants venus à une des «réunions fourmilières» de la LCR pour participer à la création du «parti d'Olivier». Alors que le 17e congrès de la Ligue communiste révolutionnaire, qui s'ouvre aujourd'hui à la Plaine-Saint-Denis, en banlieue parisienne, doit procéder à la mise sur orbite d'une nouvelle formation, son «Lider maximo» se retrouve face à un véritable casse-tête : mettre sa popularité grandissante au service de son entreprise, tout en évitant le piège de la personnalisation. «Ce ne sera surtout pas le parti d'Olivier Besancenot. Ce serait un échec politique et personnel, précisait l'intéressé, hier, à Libération. Dans les réunions publiques, ce qui plaît, c'est l'idée pour ceux qui luttent de se représenter eux-mêmes dans un parti anticapitaliste. Un parti qui veut révolutionner la société, à plusieurs visages, dont je ne serai que l'un des porte-parole. Le risque serait de continuer à surfer sur ce qui s'est passé depuis six mois.»

Figure d'opposition. Certes, depuis ses 4,08 % à la dernière présidentielle - le double du score de Marie-George Buffet (PCF) -, Besancenot occupe l'espace de la radicalité. Mais il s'est imposé, au-delà des franges traditionnelles de l'extrême gauche, comme l'une des principalesfigu

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