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Libération
Portrait

Angela Merkel Une chancelière en terre bling-bling

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La dirigeante allemande était hier l’invitée de Nicolas Sarkozy et de l’UMP lors d’une «convention pour l’Europe». L’occasion d’afficher sa confiance envers le Président, sans nier ses divergences.
publié le 31 janvier 2008 à 2h09

Moins bling-bling, il n’y a pas. Fille de pasteur, élevée à la dur du côté de la frontière polonaise, dans le nord de la riante République démocratique allemande, Angela Merkel fait d’elle-même un portrait plus qu’austère: «Je ne suis pas vraiment une femme du monde», confie-t-elle dans une brochure diffusée par son parti, la CDU. La chancelière ajoute que le jardinage est l’un de ses loisirs favoris et qu’en matière de cuisine, elle fait dans le campagnard, genre soupe de pomme de terre. Avec son discret mari, elle aime marcher dans les Alpes et écouter du Wagner au festival de Bayreuth. Pas de yacht, ni de jet, ni de stars: pendant leurs vacances, Angela Merkel et Nicolas Sarkozy ont, à l’évidence, très peu de chance de se croiser. Il est vrai qu’ils en ont, par ailleurs, suffisamment l’occasion: respectueux d’un usage établi par leurs prédécesseurs, le Président et la chancelière se voient tous les mois.

Bises. La dernière fois, c'était hier, à Paris, dans la salle de la Mutualité où l'UMP organisait une «convention pour l'Europe», une semaine avant la probable ratification parlementaire du traité de Lisbonne. Devant plusieurs centaines d'élus et de militants, Nicolas Sarkozy a salué «une grande d'Europe» sans qui le traité simplifié n'aurait pas été possible. Très chaleureusement ovationnée, la chancelière lui avait rendu la politesse en assurant que si l'Europe était de nouveau «capable de travailler», c'est que «tu as eu le courage, Nicola