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Portrait

Ralph Dawson Délégué hors classe

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Aux Etats-Unis, le duel pour l'investiture démocrate n'ayant toujours pas été tranché par les urnes, le dernier mot devrait revenir aux 795 superdélégués du parti, objet de toutes les convoitises.
publié le 16 mai 2008 à 3h28

Son activité au sein du Parti démocrate n'était pas supposée attirer les projecteurs. S'il a accepté de devenir superdélégué en 2005, c'est à la demande expresse de son ami Howard Dean, président du parti et candidat malheureux à la Maison Blanche en 2004. «Je connais Howard depuis l'université, quand nous partagions la même chambre», explique Ralph Dawson, avocat d'affaires, dans son bureau d'angle au 31e étage d'une tour sur la 5e avenue de Manhattan. Après trois ans de travail dans l'ombre, il est devenu un homme très courtisé, à l'image des 794 autres superdélégués qui seront sans doute appelés à trancher entre Hillary Clinton et Barack Obama pour l'investiture du parti.

Contrairement à ses collègues, Ralph Dawson n'a jamais occupé de fonction élective. Ils ne sont qu'une poignée dans son cas. La majorité des superdélégués sont des membres du comité national démocrate, des gouverneurs et anciens gouverneurs, des anciens présidents et vice-présidents, des maires ou des élus locaux. Bref, ils sont l'appareil du parti. Et ce qui agace le plus Ralph Dawson, c'est la perception que le public a d'eux : «Ce ne sont pas les huiles du parti et encore moins des extraterrestres, étrangers à sa vie. Au contraire, ce sont eux qui définissent sa stratégie et son programme.»

Place prépondérante. Reste toutefois cette incongruité qui leur assigne une place prépondérante dans le choix du candidat à l'investiture. Dans le détail, le candidat désignné est celui qui remporte la

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