Dans sa chambre de l'hôpital de Nantes, le petit Antoine a appris samedi soir qu'il n'avait plus de maman. Un crime, manifestement. Les gendarmes ont retrouvé sa mère sans vie, «couchée sur le dos, baignant dans son sang, frappée de plusieurs coups à la tête» selon le procureur de la république de La Roche-sur-Yon, Pierre Sennes. Avant cette découverte, l'enfant avait lui aussi failli mourir. Hier matin, il l'a révélé aux enquêteurs: c'est Cédric, l'ami de sa mère, qui l'a embarqué en pleine nuit, en voiture, pour aller le jeter à l'eau depuis le ponton donnant sur le lac d'Apremont (Vendée). Petit ami de sa mère, ce mécanicien d'une trentaine d'années, de la communauté des gens du voyage, a été interpellé hier à 13 h 30, quelques heures après avoir été mis en cause par le garçon. Séparé depuis plusieurs années de la mère d'Antoine, son père, qui réside en région parisienne, a été informé hier au téléphone par les enquêteurs.
Pyjama. Tout commence vendredi matin quand le bambin est découvert à Apremont, à trente kilomètres de Bois-de-Céné (Vendée) où il vit avec sa mère. Antoine n'est alors qu'un visage cerné d'interrogations. Celui que les enquêteurs appellent «l'enfant du lac» faute de pouvoir l'identifier. Huit ans, dix ans ? Français, étranger ? L'enfant est dans le coma. Sauvé in extremis de la noyade par un promeneur, il a été trouvé vêtu de son pyjama, et portant des chaussons à l'effigie de Gaston Lagaffe. C'est tout.
C'est un chien qui l'a r